# CENTRAFRICA-NEWS-TV/ RCA: ENCORE DES ATTAQUES OCCIDENTALES !

CNT - 337 chine castel (2023 03 25)

2023 03 25/
avec AFP/

Sur le Zoom Afrique du 24 mars 2023 :
« RCA: encore des attaques occidentales ! »

« Neuf ressortissants chinois ont trouvé la mort dans l’attaque du site d’une société minière chinoise dans le village de Chingbolo. L’attaque terroriste a été mené aux premières heures de ce dimanche 19 mars par des hommes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Dans le village de Chingbolo, le site de l’entreprise chinoise Gold Coast Group a été pris pour cible d’une attaque terroriste des rebelles du CPC, qui a entraîné la mort de nombreux Chinois innocents. Le gouvernement condamne fermement cet acte terroriste mené par les ennemis de la paix pour saper le retour des investisseurs en Centrafrique.

Le vice-président de l’Assemblée Nationale Evariste Ngamana a réagi avec consternation dans un communiqué à l’assassinat de 9 ressortissants chinois : « Ces paisibles citoyens chinois ont été froidement abattus par des mercenaires étrangers à la solde des puissances qui, des siècles durant, ont exercé la violence chez nous comme une arme favorite pour maintenir notre pays dans un chaos permanent », indique le communiqué de presse.

Il a ajouté : « L’Assemblée Nationale ne saurait rester insensible face à ce drame. Elle condamne fermement et énergiquement ces lâches assassins et invite le Gouvernement à tout mettre en oeuvre pour retrouver les auteurs et les traduire devant la justice. »

Enfin, dans le communiqué, l’Assemblée Nationale a confirmé son soutien indéfectible au Président de la République, à sa vision qui tend à diversifier les actions bénéfiques et multiformes de la coopération en République centrafricaine.

Evariste Ngamana a condamné cet attentat terroriste, qui a coûté la vie à des employés chinois, et a souligné que les groupes mercenaires présents en République centrafricaine bénéficient d’un soutien financier et d’armes provenant de l’extérieur, et qu’ils sont formés dans des camps spéciaux situés à la frontière du pays.

OUTRE L’ONU, LA FIRME FRANÇAISE CASTEL A EGALEMENT FAIT L’OBJET D’ACCUSATION DE COMPLICITE AVEC LES GROUPES ARMES EN CENTRAFRIQUE.

D’ailleurs, la firme a fait l’objet d’une petite attaque, attribuée par les médias français, aux soldats russes présents dans le pays.

Au début de ce mois de mars, un incendie avait détruit une partie du stock de la brasserie MOCAF, filiale du groupe français Castel à Bangui, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mars 2023. Et les médias français ont tout de suite accusé les soldats russes présents dans le pays. Ce qui a beaucoup fait rire une majorité de centrafricain, vu que dans les vidéos de surveillances, mis en site par ces mêmes médias, on ne constate pas de « blanc ».

À visage couvert, les médias français ont tout de même réussi à savoir que ce sont des « militaires russes » qui ont attaqué la brasserie MOCAF, ou bien plus connu sous le nom de groupe Castel, accusé depuis plusieurs années de complicité avec les groupes armés en Centrafrique.

Il y a encore un mois de cela, le ministre Hassan Bouba avait déclaré que le groupe français Castel continue de soutenir des groupes armés à Ouaka pour inciter à la violence contre les civils.

Il a également révélé que, selon les preuves reçues par un membre du gouvernement, le groupe français Castel a fourni des armes et des munitions, du carburant ainsi que de la nourriture aux groupes de bandits.

Ces actions de la part du groupe French Castel ont été condamnées par la population, le personnel de Ngakobo en particulier et le personnel préfectoral de la Ouaka en général. Soutenir des groupes criminels est un acte inacceptable qui doit être condamné à tous les niveaux. À cet égard, le ministre a souligné que les fauteurs de troubles de la paix et de l’ordre répondront de leurs actes devant la loi.

Une enquête a même été ouverte à Paris pour complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre après un rapport d’une ONG américaines qui accuse une filiale du géant français des boissons Castel d’avoir soutenu financièrement des rebelles en Centrafrique pour sécuriser ses installations.

En août 2021, l ‘ONG avait affirmé que Sucaf RCA, filiale de la Société d’organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), elle-même contrôlée à 87% par le groupe Castel, avait « négocié un arrangement sécuritaire » avec notamment l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe armé accusé d’exactions.

Cet « arrangement » visait à « sécuriser » son « usine et les champs de canne à sucre » et « tenter de protéger le monopole de la société », selon l’ONG spécialisée dans la traque de l’argent sale.

En échange de la sécurisation du site, la Sucaf RCA a mis en place un « système sophistiqué et informel pour financer les groupes armés par des paiements directs et indirects en espèces, ainsi que par un soutien en nature sous forme d’entretien des véhicules et de fourniture de carburant, armes, etc », selon l’ONG.

Pour l’instant rien à l’horizon, et les enquêtes pourraient durer très longtemps et en attendant, ce sont ces mêmes groupes armés qui s’attaquent aux civils et qui ont annoncé à plusieurs reprises vouloir renverser le pourvoir en place et faire sombrer la Centrafrique dans le chaos.

Suite à l’attaque de l’usine chinoise, un rassemblement de plusieurs centaines de personnes a commencé dans la matinée et s’est achevé à la mi-journée au pied du monument d’hommage aux forces armées (FACA) et à ses alliés russes.

Les manifestants ont brandi des drapeaux russes et des banderoles proclamant notamment « Soutien à la Chine » ou encore « nous aimons la Russie », et déposé une gerbe de fleurs devant l’ambassade de Chine. 9 ressortissants chinois ont été tués dans l’attaque d’un site minier dans le centre du pays. Une commission d’enquête a été ouverte tandis que le président chinois Xi Jinping a appelé à « sévèrement punir » les coupables.

« Nous sommes là pour partager la douleur de la population chinoise qui est un partenaire incontournable de construction en Centrafrique », a déclaré Saint-Clair Banga-Bingui, secrétaire-adjoint du Front Républicain.

Bangui accuse la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, d’être à l’origine de cette attaque.

Bizarrement, lorsque des firmes comme le français Castel sont touchées, on ne compte pas de victime, mais quand il s’agit de firmes chinoises ou russes, on compte des morts. Cherchez l’erreur.

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# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ PRESS REVIEW/ LES TENTATIVES AMERICAINES ET EUROPEENNES D’ISOLER LA RUSSIE SONT UN ECHEC (LAVROV)

LM.GEOPOL - V-2023 lavrov isolé (2023 03 26)

C. Tarkov pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 03 26/ Série V/

Les tentatives des États-Unis et de l’Union européenne d’isoler la Russie et d’en faire un « paria » échouent complètement. C’est ce qu’a déclaré le Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un article dans la revue russe Razvedtchik publié ce vendredi. « Le monde est aujourd’hui à la fois global et multipolaire. Les tentatives d’isoler la Russie, de l’entourer d’un « cordon sanitaire », d’en faire un « paria » échouent complètement. La majorité des États du monde, qui représentent environ 85% de la population mondiale, ne sont pas disposés à « retirer les marrons du feu » pour les anciennes métropoles coloniales » a estimé le ministre. « Aujourd’hui, l’Occident, qui est un « empire du mensonge » selon une heureuse expression du président Vladimir Poutine, n’est plus perçu par la communauté internationale comme la vérité ultime, comme un certain idéal de démocratie, de liberté et de prospérité » a ajouté M. Lavrov. Comme l’a fait remarquer le ministre, dans ce contexte, la diplomatie russe continue « à mettre en œuvre une politique étrangère indépendante, autonome et multivecteur et à intensifier ses activités dans les zones géographiques les plus diverses ». « Le partenariat stratégique russo-chinois s’approfondit pour constituer un facteur d’équilibre important dans les affaires internationales. Aujourd’hui, les relations entre Moscou et Pékin sont les meilleures de leur histoire. Le partenariat stratégique particulièrement privilégié avec l’Inde est en train de se développer progressivement. Les relations avec le Brésil, l’Iran, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud et de nombreux autres pays amis se renforcent. Le deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet 2023 est destiné à contribuer à un élargissement des relations russo-africaines » a déclaré M. Lavrov. Dans le même temps, le cœur de l’économie mondiale, et donc de la politique, continue de se déplacer de la zone euro-atlantique vers l’Eurasie. « L’Union européenne ne peut plus prétendre à une primauté politique, économique et axiologique dans l’espace eurasien. Les États du continent ont désormais une réelle liberté de choisir des modèles de développement et des partenaires internationaux, ainsi que de participer à diverses initiatives d’intégration » a-t-il conclu.
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

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# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ PRESS REVIEW/ IL Y A 24 ANS, LE 24/04/1999, L’OTAN LANÇAIT UNE AGRESSION ARMÉE CONTRE LA YOUGOSLAVIE

LM.GEOPOL - V-2023 yougoslavie (2023 03 25)

Fabrice Beaur pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 03 25/ Série V/

« Maintenant l’ennemi principal des USA, c’est l’Orthodoxie »

- Zbignew Brzezinski (1991).

Ce 24 mars : 19e anniversaire de l’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie.
L’opération a été menée sur la base d’allégations occidentales non confirmées selon lesquelles les autorités yougoslaves procédaient à un nettoyage ethnique des Albanais. En 78 jours, l’aviation de l’OTAN a effectué plus de 10 000 sorties pour effectuer des frappes. Selon les autorités serbes, de 3 500 à 4 000 personnes, sont mortes, environ 10 000 ont été blessées. Selon des experts militaires, environ 80 000 bombes ont été larguées, y compris des bombes à fragmentation et à l’uranium appauvri. Après cela, la Serbie s’est classé premier pour le nombre de maladies oncologiques en Europe. Au cours des dix premières années après les attentats, environ 30 000 personnes sont tombées malades du cancer dans la république. Selon des études, en 2016, 22 000 personnes sont mortes de carcinomes en Serbie. NE ZABORAVIMO NIKAD ! Ni pardon, ni oubli !

UNE AGRESSION DE L’OTAN CONTRE LE MONDE SLAVE

La guerre oubliée des Balkans !
On entend souvent dire de l’invasion de l’Ukraine qu’elle signe le retour de la guerre en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Notre mémoire est courte. Pendant une décennie, entre 1991 et 2001, les Balkans furent à feu et à sang, de par l’agression de l’OTAN, des USA, de Paris, Berlin et du Vatican.

Il y a eu les « guerres de Yougoslavie » (ou « des Balkans » comme disent les médias de l’OTAN pour dissimuler leur but) . La mort de la IIe Yougoslavie de Tito. Et l’établissement d’un régime islamiste fondamentaliste à Sarajevo en Bosnie (sous protectorat de l’ONU) …

Après, le Bombardement de Belgrade et de la Serbie, il y eu la mort de la IIIe Yougoslavie de Milosevic. La sécession du Kosovo, érigé en « bantoustan » de l’OTAN. Et l’établissement d’un autre régime islamiste fondamentaliste kosovar. Celui-ci appuyé sur l’Albanie, devenue mafieuse et islamique …

Aujourd’hui, les Balkans sont devenus le « centre mou de l’Europe », avec ses foyers islamistes radicaux et la future menace djihadiste en Europe : les cellules dormantes des Balkans » !

QUELS ETAIENT LES BUTS DE GUERRE DES USA ET DE L’OTAN DANS LES BALKANS ?
DETRUIRE LA YOUGOSLAVIE POUR CIBLER LA RUSSIE :
« DE L’ENNEMI COMMUNISTE A L’ENNEMI ORTHODOXE » (BRZEZINSKI)

Quelle est le but de guerre des américains dans tout celà ?

La liquidation de la Yougoslavie, c’est la continuation de la liquidation de l’Union Soviétique, obtenue par la victoire américaine à la fin de la guerre froide. Opération qui continue encore aujourd’hui, puisque le but c’est le démembrement de la Fédération de Russie.

Dans les Balkans des Années 1991-2000, il s’agissait de liquider la Yougoslavie, de liquider un ensemble géopolitique qui était considéré par les américains comme Orthodoxe et lié à l’Orthodoxie russe. Et on a vu d’ailleurs l’ennemi principal communiste devenir l’ennemi principal orthodoxe. C’était d’ailleurs l’avis de Zbignew Brzezinski, qui a dit au début des années 90 que « maintenant l’ennemi principal des USA, c’était l’Orthodoxie » !

La liquidation de la Yougoslavie faisait partie de ce plan qui est la liquidation de la Russie en tant qu’Etat continental, opposé à la domination mondiale de la thalassocratie américaine.

L’Otan est intervenu, elle a bombardé Belgrade ! Cela a été tout bénéfice pour les américains, puisque l’Union Européenne s’est tiré une balle dans le pied, l’Europe étant basée jusque là sur le fondamental « plus de guerre entres européens ». Et bien on voyait là les Etats européens membres de l’OTAN, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne ou la Belgique, aller bombarder pour la première fois depuis 1945 une capitale européenne, Belgrade.

Le Kosovo a été perdu, l’Otan s’en est emparé et n’a pas établi un Etat européen indépendant, mais un protectorat, il y en avait déjà eu en Bosnie. Protectorat de l’Otan qui a conduit en 2008 au mépris des lois internationales à la déclaration unilatérale d’ indépendance, qui viole la souveraineté de Belgrade ! Même tous les Etats de l’union Européenne n’ont pas reconnu le Kosovo, dont bien entendu l’Espagne et les pays qui ont des minorités indépendantistes sur leurs sol. Et biens entendu pas la Russie Aujourd’hui plus de 60 Etats des Nations-Unies ne reconnaissent pas le Kosovo.

Le Kosovo c’est un espèce de Bantoustan comme les sud-africains en avaient fait durant les dernières années de l’apartheid, c’est une non-état failli économiquement, failli idéologiquement, failli politiquement. Où notamment dans la ville de Mitrovica, une minorité serbe continue à résister, discriminée par la vague islamiste. C’est un Etat qui n’a pas d’armée puisque c’est l’Otan qui l’assure . C’est cet « Etat » dont on fête soi-disant « les 15 ans de l’indépendance ».

LA PRINCIPALE BASE MILITAIRE U.S. DU « TRIANGLE MILITAIRE DES APENNINS ET DES BALKANS » : « CAMP BONDSEEL

Le but de guerre particulier, stratégique, des américains s’était d’ y’établir leurs principale base militaire, dans ce qu’on appel le « triangle militaire des Apennins et des Balkans » : donc c’est le « Camp Bondseel » (du nom d’un vétéran de l’armée américaine au Vietnam), la seconde base de l’US Army en Europe après Rammstein en Allemagne (qui est le coeur des forces armées américaines en Europe, mais aussi en Afrique puisque l’Africom y a son siège). Et ce Camp Bondseel permet de distribuer toute la logistique américaine vers les Balkans, vers la Méditéranée, vers l’Asie Centrale, vers le Moyen et le Proche Orient. On comprend mieux alors l’utilité géopolitique du Kosovo.

SANS HONTE NI REMORD

L’ambassadeur américain espère que les Serbes oublieront le ressentiment des bombardements de l’OTAN. L’ambassadeur américain en Serbie, Christopher Hill, a présenté ses condoléances aux familles des personnes tuées dans les bombardements de l’OTAN en 1999 et a exprimé son espoir que les Serbes mettraient de côté leurs griefs pour un « avenir meilleur ». Il l’a annoncé sur son Twitter. « Le peuple serbe ne laissera jamais de côté son chagrin, mais je crois qu’il est assez fort pour oublier ses griefs » a-t-il écrit. Selon lui, ensemble, les pays peuvent construire un avenir meilleur que « le peuple serbe mérite et souhaite pour les générations futures ». Allez les gars, on oublie les milliers de morts, les bombardements des hôpitaux, des usines, des villes, le dépeçage de la 2e Yougoslavie, l’occupation de l’OTAN du Kossovo et l’utilisation de munitions à Uranium appauvri et les dizaines de milliers de cancers … Allez soyez sympa … enfoirés de slaves ! BRUXELLES CONTRE LE MONDE SLAVE

Eh bien, la même Union européenne qui a dit qu’elle ne reconnaîtrait jamais l’indépendance des territoires autoproclamés du Donbass en Ukraine, cherche maintenant à imposer à la Serbie la reconnaissance du territoire autoproclamé du Kosovo… Malheureusement, le président serbe tombe dans le chantage de l’Europe avec le récit de son adhésion à « l’Union », mais le peuple n’est pas d’accord avec cette « capitulation excessive ». Le Kosovo, c’est le cœur de la Serbie !

Et premier clou dans le cercueil du projet européen de l’UE. Ils disaient depuis 1958 « plus jamais de guerre entre européens », et les voilà en 1999 qui pour la première fois depuis 1945 bombardaient avec l’OTAN une capitale européenne (qui plus est le mois anniversaire du bombardement de Belgrade par le IIIe Reich nazi en 1941). Bruxelles se révélait être le siège de l’OTAN , bien avant celui de la petite-Europe croupion de l’UE, vassalisée aux USA.

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

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# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LES GUERRES DES USA SONT DES GUERRES CONTRE LA ‘GRANDE-EUROPE’ ET POUR LA DOMINATION DE L’EURASIE AU XXIe SIECLE. OU COMMENT LES POLITICIENS DE L’UE ET DE L’OTAN FONT CES GUERRES CONTRE LES INTERETS VITAUX DE LEURS PEUPLES … (LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE III)

LM.GEOPOL - RETRO III guerres de yougoslavie 3 (2017 11 26) FR (1)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2023 03 25 (2e diffusion)

Dans les « guerres de Yougoslavie » les USA, servilement suivi par les politiciens de l’OTAN, se sont engagés dans une série de guerre contre les intérêts de la Grande-Europe (1). Après la Yougoslavie, il y aura l’Afghanistan, l’Irak, le soi-disant « printemps arabe ». Où les valets européens de Washington ont contribué directement à la destruction de leurs alliés géopolitiques potentiels, aux systèmes socio-politiques les plus proches d’eux. Des jeunes européens – et notre cœur saigne devant leur sacrifice inutile au service d’intérêts qui ne les concernent en rien – sont allés et vont mourir toujours pour Washington !

LES GUERRES AMERICAINES CONTRE LA ‘GRANDE-EUROPE’

Les guerres des USA sont en effet des guerres contre la « Grande-Europe » (de Vladivostok à Reykjavik, le concept géopolitique d’où est issu le Néoeurasisme) et pour la domination de l’Eurasie au XXIe siècle. Ce qui implique aussi le contrôle des sources d’énergie (Pétrole, Gaz, Uranium) et de leurs voies d’acheminement.

Le grand théoricien de l’impérialisme américain au XXIeme siècle est Zbigniew BRZEZINSKI (2) dont le domaine est la géostratégie et la géopolitique et qui publie “The Grand Chessboard” en 1997, titré en français “Le grand échiquier. L’Amérique et le reste du monde” pour son édition française. La réflexion de BRZEZINSKI est centrée sur les conditions géopolitiques de la puissance américaine et de son contrôle sur l’Eurasie, le “grand échiquier” où Washington doit éliminer tout rival potentiel ou réel.

Pour maintenir leur leadership, qui n’est rien d’autre que la domination mondiale, les USA doivent avant tout maîtriser le “grand échiquier” que représente l’Eurasie, où se joue l’avenir du monde. Cette maîtrise repose sur la sujétion de l’Europe occidentale, étroitement liée aux USA dans un ensemble politico-économique occidental, la communauté atlantique cadenassée par l’OTAN. Le géopoliticien de la « Grande-Europe » Jean THIRIART (3) parlait de l’OTAN « non comme d’un bouclier mais d’un harnais pour l’Europe ». Elle repose aussi sur l’isolement de la Russie qu’il faut affaiblir irrémédiablement et démembrer.

Le danger mortel pour les USA, puissance extra-européenne à l’origine de par sa situation même, serait d’être expulsée d’Europe occidentale, sa tête de pont en Europe. Dans cet objectif, tout rapprochement de l’Europe et de la Russie, toute union eurasienne, sans même parler de fusion comme l’évoquait THIRIART et notre « Ecole Euro-soviétique » de Géopolitique (1982-1992), doit être empêchée par tous les moyens. Zbigniew BRZEZINSKI écrit : “L’Europe est la tête de pont géostratégique fondamentale de l’Amérique. Pour l’Amérique, les enjeux géostratégiques sur le continent eurasien sont énormes. Plus précieuse encore que la relation avec l’archipel japonais, l’Alliance atlantique lui permet d’exercer une influence politique et d’avoir un poids militaire directement sur le continent. Au point où nous en sommes des relations américano-européennes, les nations européennes alliées dépendent des Etats-Unis pour leur sécurité. Si l’Europe s’élargissait, cela accroîtrait automatiquement l’influence directe des Etats-Unis. A l’inverse, si les liens transatlantiques se distendaient, c’en serait finit de la primauté de l’Amérique en Eurasie.” Tout ceci est plus que jamais actuel. Et les discours simpliste sur le « recentrage géopolitique sur le pacifique » sont une erreur grave d’appréciation. Ce qui fait la superpuissance américaine, depuis 1945, c’est l’addition des deux économies nord-américaine et européenne.

UN IMMENSE CHAOS GEOPOLITIQUE

Les guerres au Sahel ou contre la Jamahiriya libyenne, comme celles contre l’Afghanistan et l’Irak, sans oublier celle en cours contre la Syrie ba’athiste, et avant elles, la guerre d’Afghanistan contre les soviétiques et les « guerres de Yougoslavie » sont avant tout des « guerres contre la Grande-Europe », pour reprendre les termes du Général Von Lohausen, le géopoliticien allemand ami de Jean Thiriart. Une guerre menée par les collaborateurs « européens » de Washington, les politiciens de l’OTAN et de son appendice politique, la pseudo UE. Une UE qui a échangé un projet pacifique (« plus jamais de guerre entre européens ») pour un environnement géopolitique chaotique et déstabilisateur, qui ne profite qu’à Washington, Tel-Aviv, leurs alliés « arabes » et quelques multinationales.

Le résultat de ce « grand jeu » (de dupes), de l4afghanistan des Années ‘ !à, en passant par les « guerres de Yougoslavie », au « printemps arabe » c’est un immense chaos géopolitique :

* Les USA gagnants et les djihadistes en pleine expansion !

* Qui a perdu ? Tous les autres …

L’Europe-croupion de l’UE – qui est devenue tout sauf l’Europe – qui participe avec le sang de ses fils et l’argent de ses économies en crise aux guerres des USA contre la ‘Grande-Europe’, c’est-à-dire contre l’avenir de ses peuples.

La Russie, encore plus encerclée, qui a perdu son allié libyen (l’aveuglement de Moscou en Libye et les erreurs des libéraux au sein du gouvernement Medvedev n’a pas été une erreur mais un crime), et a du s’engager directement aux côtés de son allié syrien déstabilisé. Ce qui a plongé Moscou dans les sanctions occidentales, la guerre économique et l’a éloignée de l’UE, son complément géopolitique.

Les régimes nationalistes révolutionnaires arabes (les alliés géopolitiques naturels de la ‘Grande-Europe’) – Jamahiriya libyenne, Irak ba’athiste, Syrie ba’athiste, Algérie – détruits ou fragilisés.

NOTES :

(1) Le général et géopolitologue autrichien Lohausen (1907-2002), ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944, s’inscrit dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Jordis VON LOHAUSEN a écrit des pages élogieuses sur le projet européen de THIRIART dans les Années 1960-75, sous le titre « REICH EUROPA », en Français « L’EMPIRE D’EUROPE ». Nous avons largement diffusé cette longue analyse publiée en Allemand et l’avons traduite en Français, Anglais, Italien, Espagnol et Russe.
Le livre principal de géopolitique du général, « MUT ZUR MACHT. DENKEN IN KONTINENTEN » (Vowinckel, Berg am See, 1979), traduit pour la petite histoire en Français par une des secrétaires de THIRIART, s’inscrit dans l’Ecole d’HAUSOFER, mais reprend aussi de nombreuses conceptions de THIRIART. LOHAUSEN parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par LOHAUSEN à THIRIART en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ».
LOHAUSEN a aussi visiblement été influencé par le concept du « Grand Espace continental de Flessingue à Vladivostok » de Ernst NIEKISCH. Dont on méconnaît profondément l’influence sur les jeunes officiers allemands des Années 1930-34, qui recherchaient une alternative au Nazisme (notamment avec les initiatives du Général SCHLEICHER, le « général rouge » qui voulait barrer la route à HITLER avec un Front uni des syndicats, de la Reichwehr et des nationalistes à la gauche du NSDAP », le « Quer front », le Front Transversal).
Pour Lohausen, « l’Europe puissance passe par la réunion de la grande communauté de peuples européens au sein d’un espace continental allant de ‘Cadix à Vladivostok’, il s’agit donc de construire une ‘Europe grand-eurasienne’. »

(2) Disciple de Henry KISSINGER et adepte de la “real politique” comme lui, BRZEZINSKI, d’origine polonaise, est expert au Center for Strategic and International Studies (Washington DC) et professeur à l’Université Johns Hopkins de Baltimore. Il fut conseiller du président des Etats-Unis de 1977 à 1981. Depuis 2007, il est – avec le financier Georgy Söros – l’un des deux mentors d’Obama.

(3) « A partir des années 1960, Jean Thiriart, le politologue et géopoliticien belge bien connu, a commencé à développer en détail cette thèse d’opposition des deux continents: de l’Europe et de l’Amérique. Plus tard, ses conceptions ont été approfondies par des théoriciens militaires allemands, en particulier, par Jordis von Lohausen (…) ainsi que par certains adeptes de Charles de Gaulle. Le principe de base de cette opposition est le suivant : l’Europe, ensemble avec la Russie, contre les Etats-Unis » (DYENN, n°2 (30), Moscou, 10-18 janvier 1992).

Photo :
Belgrade, première capitale européenne bombardée depuis 1945 par l’OTAN et les pays atlantistes de l’UE. Fini le « plus jamais de guerre entre européens » …

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

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LM.GEOPOL - RETRO III guerres de yougoslavie 3 (2017 11 26) FR (2) LM.GEOPOL - RETRO III guerres de yougoslavie 3 (2017 11 26) FR (3) LM.GEOPOL - RETRO III guerres de yougoslavie 3 (2017 11 26) FR (4) LM.GEOPOL - RETRO III guerres de yougoslavie 3 (2017 11 26) FR (5) LM.GEOPOL - RETRO III guerres de yougoslavie 3 (2017 11 26) FR (6)

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# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LE DEFI DE LA YOUGOSLAVIE DE MILOSEVIC (LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE II)

LM.GEOPOL - RETRO II guerres de yougoslavie 2 (2017 11 25) FR 1

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2023 03 25 (2e diffusion)

« La décomposition du régime communiste et celle de l’État yougoslave se renforçaient mutuellement. Milosevic récupéra un résidu de communisme et un résidu de Yougoslavie.
Le régime Milosevic est parfois comparé par les opposants de Belgrade à celui de Ceausescu. Deux variantes du national-communisme balkanique (…) Mirjana, telle Elena Ceausescu, est l’idéologue archéocommuniste et yougonostalgique (avec son propre parti de la gauche yougoslave JUL) »
- Jacques Rupnik (L’héritage partagé du nationalisme serbe,
Presses de Siences Po, 1999).

Partie II-
LES VERITABLES RAISONS DE LA DESTRUCTION DES IIe (TITO) ET IIIe (MILOSEVIC) YOUGOSLAVIE : LE COUP D’ARRET AU « PROCESSUS DE TRANSITION » OCCIDENTAL A BELGRADE

La destruction des IIe et IIIe Yougoslavie n’a pas reposé que sur les plans géopolitiques des USA dans la dernière phase de la Guerre froide. La Yougoslavie de Milosevic représentait aussi un défi et une expérience idéologiques insupportables pour le Bloc américano-occidental (comme le sera aussi la Jamahiryah de Kadhafi) …

« Parvenu au pouvoir dans les années 1980 sur les ruines du titisme, Milosevic a tenté de jouer le national-communisme à une époque où ce dernier était encore florissant dans des pays aussi divers que l’Allemagne de l’Est, la Tchécoslovaquie, la Roumanie, l’Albanie ou la Chine. C’est dire qu’il ne se sentait pas seul du tout. Ni sur la scène internationale où il était bien entouré. Ni en Serbie même où, à la veille de l’écroulement du monde communiste, il parvenait le 29 juin 1989 à réunir plus d’un million de personnes au Kosovo pour commémorer les 600 ans la bataille de Kosovo Polje » (1).

LE PREMIER DEFI DE MILOSEVIC :
LE « LABORATOIRE YOUGOSLAVE DU NATIONAL-COMMUNISME »

Rappelons cette expérience …
MILOSEVIC est le produit d’un processus collectif et d’une stratégie politique. Dans son livre MILOSEVIC, UNE EPITAPHE (2), l’éditeur serbe Vidosav STEVANOVIC, un adversaire radical du président yougoslave, analyse cet aspect méconnu de l’histoire : « L’ascension de Milosevic a quelque chose de fabriqué et de prémédité. Il ne s’est pas imposé tout seul. Quelqu’un l’a choisi et proposé aux cercles les plus fermés du Parti, de l’armée et de la police. Ce quelqu’un, c’est son frère aîné Borislav, policier professionnel, diplomate à l’occasion. Il a passé un an à Moscou dans le cadre d’une formation secrète; or, là-bas, tout ce qui est secret est lié au KGB. Ceux qui ont reçu la même formation ou qui partagent les mêmes idées sont nombreux en Yougoslavie: ce sont des adeptes cachés d’un stalinisme imprégné de slavophilie et d’orthodoxie. Les académiciens n’ont pas été seuls à rédiger le Mémorandum: d’autres conjurateurs l’ont préparé ».

Il y a une interaction entre les nationaux-patriotes russes et ceux de Yougoslavie. Une même volonté de renouvellement idéologique. Une même angoisse de préserver à la fois l’Etat et le système socialistes, étroitement liés. Et un même front politique et idéologique contre les libéraux pro-occidentaux. La mort d’ANDROPOV, le « Milosevic russe » selon le Dr YANOV, a fait que les Russes ont échoué là où les Yougoslaves ont réussi. Les « Gorbatchev » yougoslaves ayant perdu la bataille vers 1987-88. Evoquent le coup d’état de 1991 à Moscou, Vidosav STEVANOVIC précise ce qui suit : « Les premiers jours, les hommes de Milosevic fêtent publiquement la « victoire des forces saines »; dans les bureaux du gouvernement, les bouchons sautent. Puis, c’est la déception. Le putsch en Union soviétique est un échec. Mais les alliés d’aujourd’hui et de demain, communistes et nationalistes, sont bien vivants. Le frère aîné maintient un contact permanent avec eux » (…) Milosevic garde un œil sur l’Union Soviétique. Les communistes et les nationalistes vont-ils s’y allier à temps et sauver l’empire qui vacille? Si cela n’a pas lieu, il leur donnera l’exemple en créant, sur les bases renouvelées du national-communisme, une petite royauté expérimentale dont il sera le cœur. »

Et ce sera la mise sur pied de la nouvelle Yougoslavie, la troisième, celle de Milosevic, que certains, comme moi, ont appelé « le laboratoire du national-communisme ». STEPANOVIC évoque « les communistes, du moins ceux de Belgrade (…) restés fidèles a eux-mêmes (…) Ceux-ci, grâce a la contre-méthode de leur leader combinent toutes ces résistances et ces idéologies en une même composition chimique de forte puissance. Dans une sorte de néonationalisme, produit dans les laboratoires du régime et distribué gratuitement par les medias. »

* Voir sur PCN-TV/
IN MEMORIAM SLOBODAN MILOSEVIC (SERBIAN TV)
sur https://vimeo.com/244204623

LE SECOND DEFI DE MILOSEVIC :
LE COUP D’ARRET AU « PROCESSUS DE TRANSITION » EN YOUGOSLAVIE

J’ai développé des sur cette opposition entre fractions libérales pro-occidentales et fractions socialistes lors de l’effondrement des régimes socialistes à l’Est à partir des Années 80, ce que l’on appelle le « processus de transition » …

Vaste sujet, que je vais essayer de vous synthétiser. Le « processus de transition » répond à un concept à la fois économique et politique. Qui est la notion centrale du passage des économies socialistes à l’économie libérale-capitaliste mondialisée. Ce processus d’ailleurs dépasse très largement l’économie pour concerner l’ensemble du passage de l’ancienne société à l’économie capitaliste et à l’état libéral. Un processus global donc à la fois économique, politique, social et culturel. La « mise au pas » – pour employer le vocabulaire du IIIe Reich – d’une nation au diapason du monde libéral américanisé ! Partout à l’Est, ce processus a été réalisé. Sauf au Belarus, où le président Lukashenko l’a à partir de 1996 arrêté et inversé, maintenant l’Etat socialiste dit « post-soviétique ». Ce qui explique la haine de l’Occident pour l’homme d’état de Minsk. Et sauf en Yougoslavie jusqu’en 2000 et le renversement de Milosevic par un coup d’état rampant pro-occidental.

On l’ignore souvent, mais la Yougoslavie, celle de Tito agonisante des Années 80, a été aussi le laboratoire de la liquidation du Socialisme à l’Est. Précisément avant que Milosevic et ses partisans y mettent un coup d’arrêt. Borislav Jovic, l’homme de Milosevic qui représentait alors la Serbie a la Présidence yougoslave, déclare : « Nous ne sommes pas la Roumanie : l’armée, la police et le peuple sont de notre côté ». « A Belgrade, grâce a la contre méthode de Milosevic, quelque chose d’autre a lieu en effet qu’on pourrait appeler le contre-glasnost, précise Vidosav STEVANOVIC. Le mot « peuple » remplace le mot « classe » sur lequel reposait tout l’idéologie marxiste. Cela suffit pour arrêter la marche de l’Histoire. »

L’analyse de Vidosav STEVANOVIC est importante pour expliquer et comprendre. A la fois parce qu’elle vient d’un partisan de l’Occident et d’un adversaire de Milosevic et parce qu’elle met, involontairement, l’accent sur ce qui s’est véritablement passé alors en Yougoslavie. L’émergence de Milosevic, la naissance de la Troisième Yougoslavie et le coup d’arrêt donné à la marche du capitalisme et de l’OTAN, ce n’est pas une question relative au nationalisme. C’est tout autre chose. Et le nationalisme n’a été qu’un instrument. Aux mains de l’Occident pour démembrer la Yougoslavie en soutenant les nationalismes centripètes mortifères. Mais aussi un instrument aux mains de Milosevic pour maintenir l’Etat et le système socialistes. « A ce moment, la Yougoslavie, déstabilisée, ne se pose sérieusement qu’une seule question : comment sortir du socialisme ? précise STEVANOVIC. Le socialisme yougoslave se distingue de celui de ses frères de l’Est : plus libéral (…) les frontières sont ouvertes, le tourisme se développe, une partie de l’économie relève du secteur privé, l’autogestion signifie – du moins si l’on en croit ses théoriciens – que les entreprises appartiennent aux employés. Les ligues de communistes autorisent une sorte de glasnost discrète, les intelligentsias rouspètent et s’agitent. Tito est suffisamment présent pour maintenir tant bien que mal le système des crédits et l’oisiveté. Le processus de libéralisation du plus grand et plus riche Etat balkanique se déroulera peut-être plus facilement et plus rapidement qu’ailleurs. Il suffirait d’agir de façon raisonnable ».

Mais la fraction socialiste de la Ligue des Communistes – le parti yougoslave – choisi Milosevic et celui-ci organise sa « contre-glasnost » : « Les événements se seraient déroulés ainsi si « l’homme fort de Belgrade » n’avait pas été là, précise STEVANOVIC. Milosevic, lui, soulève une tout autre question : comment préserver le maximum de « même » ? Comment sortir du socialisme en retournant au communisme ? » !

Vidosav STEVANOVIC explique aussi clairement le processus (pour le défendre) en œuvre au milieu des Années 80 en Yougoslavie : « Le pouvoir fédéral et son président libéral, Ante Markovic, tentent alors de réformer l’économie. La réforme de Markovic reposait sur quatre postulats : a) la mise sur pied d’institutions commerciales ; b) l’ouverture du pays au monde ; c) l’instauration d’un Etat de droit s’accompagnant d’un élargissement des droits de l’homme ; d) la démocratisation de la vie politique et l’introduction d’un système pluripartite… » « Il convient de préciser que ces postulats n’ont pas toujours été entièrement explicites ; dans le cas contraire, la résistance aurait vraisemblablement été plus forte, ajoute STEVANOVIC. La propriété publique- encore une des originalités de la Yougoslavie – devait être privatisée selon un processus appliqué plus tard avec succès en Pologne, en Hongrie et en Tchéquie. Les privatisations devaient se dérouler sur cinq ans. » Un processus que l’économiste Mladan DINKIC appelle « L’Economie de la destruction- Le grand pillage de la nation » (3).

Le processus de transition s’accompagne, comme partout ensuite, d’un volet politique :
« Ce libéralisme économique s’accompagne d’une libéralisation politique. Le gouvernement fédéral ouvre ses portes au système pluripartite et autorise les républiques à l’instaurer selon leurs besoins et à leur manière. Il se montre cohérent avec lui-même, mais ouvre ainsi la boîte de Pandore de la folie balkanique. Les fantômes du passé – contenus un demi-siècle durant par une idéologie oppressive – refont surface, plus vigoureux et déments que jamais ». Dans le contexte balkanique, comme plus tard dans le Caucase, cela s’avérera criminel. Ce crime n’est pas celui de Milosevic. C’est celui de l’Occident, des USA, de l’OTAN, des politiciens de l’UE ! De ceux qui ont la boîte de Pandore yougoslave. Le même sort funeste attendra Kadhafi en 2003-2011 (4).

Sur le processus de transition, au Belarus, en Yougoslavie et en Libye notamment, j’ai donné une longue analyse intitulée “Le Modèle du Belarus comme alternative à la Globalisation”, à Minsk, le 5 mai 2011, à l’occasion de la Conférence internationale “THE PROSPECTS OF THE EASTERN PARTNERSHIP”. Elle a été filmée pour PCN-TV et est disponible sur un de ses médias sociaux (5).

NOTES :

(1) Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu notre PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque nous étions représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure nous avait étiquetés «national-communistes».

(2) Vidosav STEVANOVIC, MILOSEVIC, UNE EPITAPHE, Fayard, Paris, 2000.

(3) Mladan DINKIC, EKONOMIJA DESTRUKCIJE -VELIKA PLIKA PLJACKA NARODA [L’Economie de la destruction- Le grand pillage de la nation], VIN, Belgrade, 1995.

(4) C’est effectivement le même processus qui a détruit la Jamahiriya libyenne de Kadhafi. Détruite sur un scénario qui rappelle étroitement la Yougoslavie et ce n’est pas un hasard. La Libye aussi, depuis 2003, avait une aile libérale, opposée à celle des socialistes patriotes. Celle rassemblée derrière Saïf Al Islam, qui a amené libéraux et islamistes (comme le président du pseudo CNT Abdel Jalil) au pouvoir. Il faut lire les pages révélatrices de Bernard-Henry Levy sur Saïf dans son livre d’auto-propagande personnelle « LA GUERRE SANS L’AIMER », où il pose la question qui choque : « comment celui qui était des nôtres (l’expression est de lui) a-t-il pu rejoindre son père ? »… Là le régime a aussi été déstabilisé et attaqué de l’intérieur. Avant que les bombes, les armées et les mercenaires de l’OTAN et des USA ne viennent finir le travail. J’ai vécu de l’intérieur cette prise de la Libye, aux côtés de nos camarades socialistes du MCR. J’ai vu comment les illusions de Tripoli sur la coexistence pacifique et l’économie globalisée ont permis aux libéraux libyens de se constituer en Cheval de Troie et de préparer l’assaut extérieur.

(5) Pour une analyse approfondie sur le « processus de transition », au Belarus, en Yougoslavie et en Libye notamment :
Cfr. International conference “The prospects of the Eastern partnership” – Minsk 5.05.2011 :
Conférence de Luc MICHEL (PART.1 – 2 – 3) reprise sur PCN-NCP-TV,
sur “Le Modèle du Belarus comme alternative à la Globalisation”
http://www.dailymotion.com/video/xjjkaz_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-1_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjlfo_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-2_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjmbi_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-3-conclusion_news

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# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE (I)

LM.GEOPOL - RETRO I guerres de yougoslavie 1 (2017 11 24) FR 1

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2023 03 25 (2e diffusion)

« A propos de l’ex-Yougoslavie, peut-être parce qu’il s’agissait de l’Europe, la comparaison fut prise au pied de la lettre, théorisée. Les événements présents étaient le fruit du national-communisme, monstre idéologique né du croisement du communisme moribond avec le nationalisme renaissant, et dont le pouvoir serbe était l’incarnation archétypale. Le concept avait le mérite de rendre intelligible une situation inédite et déconcertante, et fournissait par la même occasion une grille d’interprétation pour les événements à venir »
- Jean-François Gossiaux (maître de conférences à
l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Libération, 1995).

I-
REGARDS SUR LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE : AU CŒUR DE LA STRATEGIE EURASIATIQUE DES USA

De la mort de Tito en 1980 à l’indépendance du Kosovo en 2008, retour sur les principaux événements qui ont conduit à l’explosion sanglante de la Yougoslavie dans une série de conflits meurtriers dans les années 1990. Les guerres de Yougoslavie – dites encore hypocritement « Guerre des Balkans » pour dissimuler leur but véritable – n’ont pas répondu à une fatalité. Mais bien à un plan géostratégique des USA, soutenu par leur vassaux de l’OTAN et de l’UE, qui continuait les plans ayant conduit à l’implosion de l’URSS et à la victoire occidentale dans la Guerre froide ;

L’APRES TITO

Après le décès de son fondateur Josip Broz Tito en 1980, la Yougoslavie communiste la IIe Yougoslavie de 1945), constituée de six républiques — Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie, Monténégro, Macédoine — et de deux provinces autonomes rattachées à la Serbie — Voïvodine, Kosovo –, aurait « sombré dans une crise économique et politique qui ravive les nationalismes ». Derrière cette crise (voir la partie II) il y a le « processus de transition » (qui est alors à sonstade d’essai) imposé par les USA …

Les premières élections démocratiques en 1990, débouchent sur une écrasante victoire de partis nationalistes dans toutes les républiques. A la tête de la Serbie, Slobodan Milosevic veut maintenir tous les Serbes de Yougoslavie dans un seul Etat car ils sont majoritaires dans d’importantes portions de territoires en Croatie et en Bosnie. Et qu’il n’est pas un ultra-nationaliste serbe mais un communiste yougoslave .

L’UTILISATION DES PETITS-NATIONALISME POURE FAIRE ECLATER LA FEDERATION YOUGOSLAVE DE TITO

Le 25 juin 1991, les parlements de la Slovénie et de la Croatie proclament leur indépendance, encouragés par Berlin (soutien des fascistes croates dès les Années 20 et organisateur d’un lobby allemand en Slovénie, Lubjana ayant été une ville germanique sous le nom de Laibach), le Vatican (Slovèves et croates sont catholiques) et les USA, provoquant une réaction immédiate et légale de l’Armée populaire yougoslave (JNA), largement contrôlée par Belgrade. Après dix jours d’affrontements, la JNA se retire de Slovénie, territoire ethniquement homogène.

Mais en Croatie, elle s’allie aux Serbes locaux qui, opposés à l’indépendance, s’insurgent contre Zagreb, provoquant un conflit de quatre ans qui fait 20.000 morts. Une « Republica Srpska de Krajina » est auto-proclamée.

En avril 92, un conflit embrase la Bosnie après un référendum où Musulmans et Croates se sont prononcés pour l’indépendance. Les Serbes, à l’époque plus de 30% des quelque 4,4 millions d’habitants, ont boycotté le scrutin. Les musulmans, appuyés par les saoudiens, les frères musulmans et les USA (alliance issue de la guerre d’Afghanistan contre les soviétiques), sont dirigés par des islamistes radicaux, ceux d’Izetbegovic qui veut instaurer une « république islamique ». Le 22 mai 1992, la Bosnie entre à l’ONU. Les Serbes ont proclamé l’indépendance de leur entité, la « Republika srpska », sur les territoires qu’ils contrôlent. Les Croates suivent leur exemple et les trois communautés se livrent une guerre sans merci pendant trois ans et demi qui fait plus de 100.000 morts. Musulmans et Croates sont tour à tour alliés et ennemis pendant ce conflit.

Face à la rés Face à la résistance des forces serbo-yougoslaves, l’Otan déclenche le 30 août 1995 des frappes aériennes massives contre les positions militaires des Serbes bosniaques.

LES ILLUSIONS DE L’ACCORD DE PAIX DE DAYTON

En novembre 1995, sous la pression de la communauté occidentale, dirigée par les Etats-Unis, des négociations de paix sont organisées sur une base militaire à Dayton (Ohio) pour mettre fin aux conflits en Bosnie et en Croatie. La Bosnie de l’après-guerre est divisée en deux entités, l’une serbe, l’autre croato-musulmane, semi-indépendantes, reliées par de faibles institutions centrales. Avec un proconsul de l’ONU qui a le vrai pouvoir central.

L’accord de paix est signé le 14 décembre 1995 à Paris par les présidents yougoslave Slobodan Milosevic, de Croatie Franjo Tudjman et de Bosnie Alija Izetbegovic. Là réside tout le problème : car Milosevic a instauré dès 1992 la IIIe Yougoslavie (constituée de deux républiques — Serbie, Monténégro — et de deux provinces autonomes rattachées à la Serbie — Voïvodine, Kosovo –). C’est une résistance yougoslave qui va directement à l’encontre des plans américains de « balkanisation » de la région. Après l’URSS, la Yougoslavie résiduelle doit disparaître !

LA SECESSION DU KOSOVO ORGANISEE PAR LES USA ET L’OTAN

Trois ans plus tard, en 1998 au Kosovo, une guérilla albanaise séparatiste, parainnée et armée par les USA et l’OTAN, provoque une campagne de répression de Belgrade.

Pour y mettre fin, l’Otan lance, en mars 1999, une opération de frappes aériennes dévastatrices contre Belgrade qui se solde, après 78 jours, par le retrait des forces serbes du Kosovo, placé d’abord sous l’administration de l’ONU avant de déclarer son indépendance en février 2008. Le conflit a fait environ 13.000 morts. L’ex-province serbe a vu son indépendance reconnue par quelque 110 pays, mais pas par Belgrade.

DERNIER ACTE : LA LIQUIDATION DE LA IIIe YOUGOSLAVIE

Première étape, la liquidation de Milosevic par une « révolution de couleur » (le premier essai), lors des élections de Octobre 2000. La matrice des « révolutions de couleur », où apparaît le premier groupuscule organisé par « les vitrines légales de la CIA » et les Réseaux Sorös OTPOR, contre Milosevic. Ils formeront ensuite l’institut international CANVAS, l’école des mercenaires des USA pour organiser la première phase des révolutions de couleur. Omniprésent le logo d’OTPOR : le Poing noir stylisé. Il va se répandre sur deux continents dans les quinze années qui vont suivre.

Le coup d’état de Belgrade en octobre 2000, a été précédé d’une vague d’assassinats des cadres du régime ‘national-communiste’ du président Milosevic (*). Principalement dans les ministères de force. Il s’agissait de dégager la rue de toute force organisée pour contrer les groupes de choc de l’OTAN. En particulier l’assassinat de Zelinko Rajnatovic, le célèbre Arkan, le 15 janvier 2000, avait supprimé celui qui aurait été le plus susceptible de nettoyer la rue de Belgrade pour le gouvernement Milosevic. Avec ses anciens « Tigres », des commandos de choc, et la masse du noyau dur des supporters du club de football « L’Etoile rouge » de Belgrade, dont Arkan était le leader.

Seconde étape : briser le SPS, le Parti Socialiste de Serbie, force dominante à Belgrade de 1991 à la chute de Milosevic, et un autre parti de la majorité de Milosevic, le Parti Radical Serbe (SRS) . Milosevic, à qui on avait garanti l’immunité, est arrêté puis extradé illégalement au TPIY de La Haye (ancêtre de la sinistre CPI). Son parti, dont une partie des cadres sont achetés ou neutralisés par la CPI, devient une force de seconde zone. Milosevic, privé de traitement médical approprié, meurt dans les geôles de La Haye en 2005. Ses funérailles grandioses à Belgrade seront le chant du cygne de la Yougoslavie. Le chef du SRS, Seselj sera aussi déporté à La Haye, lui aussi ne sera pas jugé et cancéreux sera libéré après près d’une décennie de détention préventive (contraire à la Convention des Droits de l’Homme).

Dernière étape : le Monténégro proclame son indépendance. Exit la Fédération yougoslave. Reste la Serbie, avec sa province autonome la Voïvodine, avec de fortes minorités hungarophones, où Budapest appuie des velléités sécessionnistes.

NOTE :

(*) Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu notre PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque nous étions représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure nous avait étiquetés «national-communistes».

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# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ LA GRANDE CATASTROPHE GEOPOLITIQUE DES BALKANS : RETOUR SUR LA DESTRUCTION DE LA YOUGOSLAVIE

LM.GEOPOL - Retour yougoslavie (2017 12 17) FR

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2023 03 25 (2e diffusion)
Vladimir Poutine a dit avec justesse que « la destruction de l’URSS avait été la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Le processus, connexe et faisant partie du même plan géopolitique, de la destruction de la Yougoslavie a été lui une immense catastrophe géopolitique dans les Balkans !
La destruction de la Yougoslavie entre 1991 et 2000 – la IIe de Tito et la IIIe de Milosevic – reste un événement qui hante les médias et la politique européenne. Imputée à ceux précisément que les USA et l’OTAN voulaient détruire : ces Serbo-Yougoslaves nostalgiques à la fois du grand Etat érigé par Tito en 1945 et du socialisme pragmatique yougoslave et étatique, les premiers à donner un coup d’arrêt au « processus de transition » (1) occidental …
La reprise du procès Seselj à La Haye (le bras armé politico-judicaire de La Haye, TPIY ou CPI ne lâche pas ses proies) (2) ou la grande comédie du procès Madlic sont là pour nous le rappeler dans l’actualité !
QUAND LES CARTES PARLENT PLUS QUE LES GRANDS DISCOURS …
« Vouloir faire de la Géopolitique sans raisonner sur les cartes et les atlas, à commencer par les atlas historiques, c’est comme vouloir naviguer sans regarder les étoiles »
- Jean Thiriart (1922-1992),
le géopoliticien de « l’Empire euro-soviétique ».
La carte du dépeçage de la Yougoslavie par la politique occidentale (USA, OTAN, France, Allemagne, Vatican) établie par « Le Monde Diplomatique » nous dit tout en un coup d’œil …
Michel Roux (professeur à l’Université de Toulouse II) résume l’aventure étatique yougoslave : « Depuis le XIXe siècle, l’histoire de la Yougoslavie a été marquée par les divisions, l’éclatement, les guerres régionales et internationales. En 1815, seul le Monténégro devient une principauté indépendante, les autres provinces restant sous domination ottomane ou austro-hongroise. Avec les guerres balkaniques de 1912 et 1913 s’achève le démantèlement de l’Europe ottomane. Le démembrement de l’Empire austro-hongrois entraîne la création, en 1918, de nouveaux Etats, dont le Royaume des Serbes, des Slovènes et des Croates (Yougoslavie), qui comprend les deux royaumes de Serbie et du Monténégro, ainsi que des possessions de l’ex-Empire (Croatie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie et Dalmatie). En 1945 est créé l’Etat fédéral yougoslave, composé de multiples nationalités, jusqu’à la guerre de 1991-1995, au « nettoyage ethnique » et à l’éclatement du pays. »
A noter que ce « nettoyage ethnique » (l’université française est politiquement très correcte) a été celui des Serbes, chassés de la Krajina de Croatie)  ou du Kosovo (le berceau historique pourtant de la Nation serbe)
RELIRE MON ANALYSE SUR LA DESTRUCTION DE LA YOUGOSLAVIE
De la mort de Tito en 1980 à l’indépendance du Kosovo en 2008, retour sur les principaux événements qui ont conduit à l’explosion sanglante de la Yougoslavie dans une série de conflits meurtriers dans les années 1990. Les guerres de Yougoslavie – dites encore hypocritement « Guerres des Balkans » pour dissimuler leur but véritable – n’ont pas répondu à une fatalité. Mais bien à un plan géostratégique des USA, soutenu par leur vassaux de l’OTAN et de l’UE, qui continuait les plans ayant conduit à l’implosion de l’URSS et à la victoire occidentale dans la Guerre froide … »
Lire mes Analyses :
* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE (I)
* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LE DEFI DE LA YOUGOSLAVIE DE MILOSEVIC (LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE II)
NOTES :
(1) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ L’EMISSION QUI COMPLETE L’ANALYSE : LE ‘PROCESSUS DE TRANSITION’ AU BELARUS, EN YOUGOSLAVIE ET EN LIBYE
(2) Cfr. sur LUCMICHEL. NET/ EX-YOUGOSLAVIE: L’ABSENCE DU LEADER SERBE SESELJ A SON PROCES, NOUVELLE GIFLE POUR LA SOI-DISANT ‘JUSTICE INTERNATIONALE’ AUTO-ROCLAMEE
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# PCN-INFOS/ 2023 03 24/ LE MONDE DEMAIN DESOCCIDENTALISE ET DEDOLLARISE : XI JINPING ET VLADIMIR POUTINE, CONVERGENCES IDEOLOGIQUES A MOSCOU

PCN-Infos - 006 chine II (2023 03 24) (1)

PCN-INFOS/ 30e Année
(fondé en 1993 par le PCN-Paris)
Avec Le Temps (Genève)

* Ecoutez sur RADIO.LUCMICHEL/
EODE GEOPOLITIQUE/ LUC MICHEL (EODE-BRUXELLES) : XI JINPING ET VLADIMIR POUTINE A MOSCOU
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-eode-geopolitique-luc-michel-eode-bruxelles-xi-jinping-et-vladimir-poutine-a-moscou-231762/

… Au milieu des retrouvailles très médiatisées des présidents russe et chinois à Moscou, nous avons choisi de publier l’intégralité des textes par lesquels ils livrent la vision de leurs relations bilatérales. Deux documents qui en disent beaucoup sur la façon dont ces deux superpuissances perçoivent l’Europe et les Etats-Unis, sur l’asymétrie de leur relation et sur la solution envisagée pour l’Ukraine.

ECHEC AMERICAIN :
PEKIN ET MOSCOU IMPOSENT LEUR NARRATIF DE LA «CRISE UKRAINIENNE»

Les présidents russe et chinois scellent un nouvel accord à Moscou et invoquent une «médiation de paix» de Pékin qui, pour l’heure, n’existe pas. Décryptage de leurs discours.

Xi Jinping et Vladimir Poutine ont attendu le retour du printemps pour organiser leurs retrouvailles, à Moscou, avec une visite d’Etat de trois jours. De retour de Crimée et après un crochet nocturne par Marioupol – la ville russe libérée –, le président russe reçoit ainsi son homologue chinois après avoir réaffirmé le contrôle de ses «nouveaux territoires». Le président chinois est arrivé, pour sa part, au terme d’une séquence politique – congrès du Parti communiste en octobre, réunion du parlement en mars – qui l’a confirmé comme unique détenteur du pouvoir dans son pays. Il cherche à présent à jouer un rôle plus affirmé sur la scène internationale.

A l’occasion de la visite d’Etat exceptionnelle de Xi Jinping en Russie, les présidents chinois et russe ont rédigé des textes exprimant leur vision des relations bilatérales entre Pékin et Moscou. Nous avons choisi de publier ces documents parus dans le média officiel chinois Quotidien du Peuple et les médias pro-Kremlin Russian Gazette et RIA Novosti.

DOCUMENT 1 –
VISITE CHINOISE A MOSCOU, LA TRIBUNE DE XI JINPING

Pour inaugurer son déplacement à Moscou, le président chinois Xi Jinping a publié lundi un texte dans le journal «Russian Gazette» et sur le site internet pro-Kremlin RIA Novosti :

« A l’invitation du président Vladimir Poutine, je me rendrai bientôt en visite d’Etat dans la Fédération de Russie. La Russie est le premier pays que j’ai visité après mon élection à la présidence il y a dix ans. Au cours de la dernière décennie, j’ai effectué huit visites en Russie. Je suis venu à chaque fois avec de grandes attentes et je suis revenu avec des résultats fructueux, ouvrant un nouveau chapitre des relations Chine-Russie avec le président Poutine.

La Chine et la Russie sont l’une pour l’autre le plus grand voisin et un partenaire stratégique global de coordination. Nous sommes tous deux des pays importants dans le monde et des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Les deux pays défendent une politique étrangère indépendante et considèrent nos relations comme une priorité dans leur diplomatie.

Il existe une logique historique claire et une force motrice interne forte pour la croissance des relations Chine-Russie. Au cours des dix dernières années, nous avons parcouru un long chemin dans notre vaste coopération et nous avons fait des progrès significatifs dans la nouvelle ère.

Les interactions de haut niveau ont joué un rôle stratégique clé dans la conduite des relations entre la Chine et la Russie. Nous avons mis en place toute une série de mécanismes d’interaction à haut niveau et de coopération à multiples facettes qui offrent d’importantes garanties systémiques et institutionnelles pour le développement des liens bilatéraux. Au fil des ans, j’ai entretenu des relations de travail étroites avec le président Poutine. Nous nous sommes rencontrés 40 fois à l’occasion d’événements bilatéraux et internationaux. Ensemble, nous avons établi le schéma directeur des relations et de la coopération bilatérales dans divers domaines, et nous avons communiqué en temps utile sur les principales questions internationales et régionales d’intérêt mutuel, assurant ainsi une gestion ferme pour une croissance soutenue, saine et stable des relations entre la Chine et la Russie.

Nos deux parties ont cimenté la confiance politique mutuelle et encouragé un nouveau modèle de relations entre grands pays. Guidées par une vision d’amitié durable et de coopération gagnant-gagnant, la Chine et la Russie se sont engagées à ne pas s’allier, à ne pas s’affronter et à ne pas viser de tiers dans le développement de leurs relations. Nous nous soutenons fermement l’un l’autre en suivant une voie de développement adaptée à nos réalités nationales respectives et nous soutenons le développement et le rajeunissement de l’un et de l’autre. Les relations bilatérales ont gagné en maturité et en résistance. Elles débordent d’un nouveau dynamisme et d’une nouvelle vitalité, offrant un bel exemple de développement d’un nouveau modèle de relations entre grands pays caractérisé par le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant.

Nos deux parties ont mis en place un cadre de coopération global et à plusieurs niveaux. Grâce aux efforts conjoints, les échanges commerciaux entre la Chine et la Russie ont dépassé 190 milliards de dollars américains l’année dernière, soit 116% de plus qu’il y a dix ans. La Chine est le premier partenaire commercial de la Russie depuis treize ans. Nous avons constaté une augmentation constante de nos investissements bilatéraux. Notre coopération sur des projets majeurs dans des domaines tels que l’énergie, l’aviation, l’espace et la connectivité progresse régulièrement. Notre collaboration en matière d’innovation scientifique et technologique, de commerce électronique transfrontalier et d’autres domaines émergents est en plein essor, tout comme notre coopération au niveau infranational. Tout cela a apporté des avantages tangibles aux peuples chinois et russe et fourni la force motrice incessante de notre développement et notre rajeunissement respectifs.

Nos deux parties ont agi dans l’optique d’une amitié durable et ont renforcé sans cesse notre amitié traditionnelle. A l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire du traité de bon voisinage et de coopération amicale entre la Chine et la Russie, le président Poutine et moi-même avons annoncé son extension et lui avons amené de nouvelles dimensions. Nos deux parties ont organisé huit «années thématiques» au niveau national et ont continué à écrire de nouveaux chapitres de l’amitié et de la coopération entre la Chine et la Russie. Nos deux peuples se sont soutenus mutuellement dans la lutte contre le covid, ce qui prouve une fois de plus qu’«un ami dans le besoin est vraiment un ami».

Nos deux parties se sont étroitement coordonnées sur la scène internationale et ont assumé leurs responsabilités en tant que grands pays. La Chine et la Russie sont fermement engagées dans la sauvegarde du système international centré sur les Nations unies, de l’ordre international étayé par le droit international et des normes fondamentales des relations internationales fondées sur les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies. Nous sommes restés en étroite communication et coordination au sein des Nations unies, de l’Organisation de coopération de Shanghai, des BRICS, du G20 et d’autres mécanismes multilatéraux, et nous avons travaillé ensemble pour un monde multipolaire et une plus grande démocratie dans les relations internationales. Nous avons activement pratiqué un véritable multilatéralisme, promu les valeurs communes de l’humanité et défendu la construction d’un nouveau type de relations internationales et d’une communauté avec un avenir commun pour l’humanité.

En repensant à l’extraordinaire parcours des relations Chine-Russie au cours des 70 dernières années et plus, nous sommes convaincus que nos liens n’ont pas atteint facilement le niveau auquel ils sont parvenus aujourd’hui, et que notre amitié ne cesse de croître et doit être chérie par chacun d’entre nous. La Chine et la Russie ont trouvé la bonne voie en matière d’interactions d’Etat à Etat. C’est essentiel pour que les relations résistent à l’épreuve des circonstances internationales changeantes, une leçon confirmée à la fois par l’histoire et la réalité.

Ma prochaine visite en Russie sera un voyage d’amitié, de coopération et de paix. Je me réjouis de travailler avec le président Poutine pour adopter conjointement une nouvelle vision, un nouveau plan et de nouvelles mesures pour la croissance du partenariat stratégique global de coordination Chine-Russie dans les années à venir.

A cette fin, nos deux parties doivent renforcer leur coordination et leur planification. En nous concentrant sur nos causes respectives de développement et de rajeunissement, nous devrions faire preuve de créativité dans notre réflexion, créer de nouvelles opportunités et insuffler un nouvel élan. Il est important que nous renforcions la confiance mutuelle et que nous fassions ressortir le potentiel de la coopération bilatérale afin de maintenir les relations Chine-Russie à un niveau élevé.

Nos deux parties doivent améliorer la qualité et la quantité des investissements et de la coopération économique et renforcer la coordination des politiques afin de créer des conditions favorables à un développement de qualité de notre coopération en matière d’investissement. Nous devons stimuler le commerce bilatéral, favoriser une plus grande convergence d’intérêts et de domaines de coopération, et promouvoir le développement complémentaire et synchronisé du commerce traditionnel et des nouveaux domaines de coopération. Nous devons déployer des efforts soutenus pour mettre en synergie l’initiative «La Ceinture et la Route» et l’Union économique eurasienne, de manière à apporter un soutien institutionnel plus important à la coopération bilatérale et régionale.

Nos deux parties doivent intensifier les échanges entre les peuples et les échanges culturels et assurer le succès des années d’échanges sportifs Chine-Russie. Nous devrions faire bon usage des mécanismes de coopération infranationale pour faciliter davantage d’interactions entre les provinces/Etats et villes jumelés. Nous devrions encourager les échanges de personnel et favoriser la reprise de la coopération dans le domaine du tourisme. Nous devrions proposer de meilleurs camps d’été, des écoles gérées conjointement et d’autres programmes afin de renforcer la compréhension mutuelle et l’amitié entre nos peuples, en particulier entre les jeunes.

Le monde d’aujourd’hui connaît des changements profonds qui n’ont pas été observés depuis un siècle. La tendance historique à la paix, au développement et à la coopération gagnant-gagnant est irréversible. Les tendances dominantes de la multipolarité mondiale, de la mondialisation économique et d’une plus grande démocratie dans les relations internationales sont irréversibles. D’autre part, notre monde est confronté à des défis de sécurité traditionnels et non traditionnels complexes et entremêlés, à des actes d’hégémonie, de domination et d’intimidation préjudiciables, ainsi qu’à une reprise économique mondiale longue et tortueuse. Les pays du monde entier sont profondément préoccupés et désireux de trouver un moyen coopératif de sortir de la crise.

En mars 2013, lors d’un discours à l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou, j’ai observé que les pays sont liés et dépendants les uns des autres à un niveau jamais atteint auparavant, et que l’humanité, vivant dans le même village mondial, est de plus en plus apparue comme une communauté avec un avenir commun dans lequel les intérêts de chacun sont étroitement liés. Depuis lors, j’ai proposé à plusieurs reprises l’initiative «La Ceinture et la Route», l’initiative pour le développement mondial, l’initiative pour la sécurité mondiale et l’initiative pour la civilisation mondiale. Toutes ces initiatives ont enrichi notre vision d’une communauté avec un avenir commun pour l’humanité et ont fourni des voies pratiques pour y parvenir. Elles font partie de la réponse de la Chine aux changements du monde, de notre époque et de la trajectoire historique.

Au cours de ces dix années, les valeurs communes de l’humanité – la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté – se sont enracinées plus profondément dans le cœur des gens. Un monde ouvert, inclusif, propre et beau, avec une paix durable, une sécurité universelle et une prospérité commune, est devenu l’aspiration commune d’un nombre croissant de pays. La communauté internationale a reconnu qu’aucun pays n’est supérieur aux autres, qu’aucun modèle de gouvernance n’est universel et qu’aucun pays ne doit dicter l’ordre international. L’intérêt commun de l’humanité tout entière réside dans un monde uni et pacifique, plutôt que divisé et instable.

Depuis l’année dernière, on assiste à une escalade généralisée de la crise ukrainienne. La Chine a toujours défendu une position objective et impartiale basée sur les mérites de la question, et a activement promu les pourparlers de paix. J’ai présenté plusieurs propositions, à savoir l’observation des objectifs et des principes de la Charte des Nations unies, le respect des préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité, le soutien de tous les efforts en faveur d’un règlement pacifique de la crise et la garantie de la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. Ces principes sont devenus les principes fondamentaux de la Chine pour faire face à la crise ukrainienne.

Il y a peu, nous avons publié la position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne, qui prend en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties et reflète la compréhension commune la plus large de la communauté internationale sur la crise. Cette position a permis d’atténuer les retombées de la crise et de faciliter son règlement politique. Il n’y a pas de solution simple à une question complexe. Nous pensons que tant que toutes les parties adhéreront à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable, et qu’elles poursuivront un dialogue et des consultations sur un pied d’égalité, rationnels et axés sur les résultats, elles trouveront un moyen raisonnable de résoudre la crise ainsi qu’une voie large vers un monde de paix durable et de sécurité commune.

Pour bien gérer les affaires du monde, il faut d’abord et avant tout bien gérer ses propres affaires. Le peuple chinois, sous la direction du Parti communiste chinois, s’efforce dans l’unité de faire progresser le rajeunissement de la nation chinoise sur tous les fronts par la voie de la modernisation chinoise. La modernisation chinoise se caractérise par les éléments suivants: la modernisation d’une population immense, la modernisation d’une prospérité commune pour tous, la modernisation du progrès matériel et culturel-éthique, la modernisation de l’harmonie entre l’humanité et la nature, et la modernisation du développement pacifique. Ces caractéristiques chinoises distinctives représentent la cristallisation de nos pratiques et de nos explorations au fil des ans et reflètent notre profonde compréhension de l’expérience internationale. A l’avenir, nous ferons résolument avancer la cause de la modernisation chinoise et nous efforcerons de réaliser un développement de haute qualité et d’élargir l’ouverture à des normes élevées. Je suis convaincu que cela apportera de nouvelles opportunités de développement à la Russie et à tous les pays du monde.

Tout comme chaque nouvelle année commence avec le printemps, chaque succès commence par des actions. Nous avons toutes les raisons de penser que la Chine et la Russie, compagnes de route sur le chemin du développement et du rajeunissement, apporteront des contributions nouvelles et plus importantes au progrès de l’humanité. »

DOCUMENT 2 –
VISITE CHINOISE A MOSCOU, LA TRIBUNE DE VLADIMIR POUTINE

Dans le cadre du déplacement à Moscou du président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine a publié un texte dans le média officiel chinois «Le Quotidien du peuple» :

« A l’occasion de la visite d’Etat exceptionnelle de Xi Jinping en Russie, les présidents chinois et russe ont rédigé des textes exprimant leur vision des relations bilatérales entre Pékin et Moscou. Le Temps a choisi de traduire et publier ces documents parus dans le média officiel chinois Quotidien du Peuple et les médias pro-Kremlin Russian Gazette et RIA Novosti. Ces deux textes s’accompagnent d’une analyse de notre journaliste Frédéric Koller.

Je suis heureux de saisir cette occasion de m’adresser au peuple chinois ami dans l’un des médias mondiaux les plus importants et faisant le plus autorité, avant la visite d’Etat du président de la République populaire de Chine, M. Xi Jinping, en Russie. Cet événement historique réaffirme la nature particulière du partenariat entre la Russie et la Chine, qui a toujours été fondé sur la confiance mutuelle et le respect de la souveraineté et des intérêts de chacun.

Nous attendons beaucoup des discussions à venir. Nous ne doutons pas qu’ils donneront un nouvel élan à l’ensemble de notre coopération bilatérale. C’est également une excellente occasion pour moi de rencontrer mon vieil ami avec lequel nous entretenons les relations les plus chaleureuses.

J’ai fait la connaissance du camarade Xi Jinping en mars 2010, lorsqu’il s’est rendu à Moscou à la tête d’une délégation chinoise de haut niveau. Notre première rencontre s’est déroulée dans une atmosphère à la fois très professionnelle, sincère et amicale. J’aime beaucoup ce style de communication. Je sais que les Chinois attachent une grande importance à l’amitié et aux relations personnelles. Ce n’est pas une coïncidence si le sage Confucius a dit: «N’est-ce pas une joie d’avoir des amis qui viennent de loin?» En Russie, nous partageons cette valeur et considérons les vrais amis comme des frères. Nos deux peuples ont ici beaucoup en commun.

Trois ans plus tard, à peu près aux mêmes jours du mois de mars, nous nous sommes à nouveau rencontrés dans la capitale de la Russie. Il s’agissait de la première visite d’Etat de Xi Jinping dans notre pays après son élection à la présidence de la République populaire de Chine. Ce sommet a donné le ton et la dynamique des relations entre la Russie et la Chine pour les années à venir, clairement démontré la nature particulière des relations entre la Russie et la Chine et tracé la trajectoire de leur développement accéléré et durable.

Depuis lors, une décennie s’est écoulée, qui n’est qu’un moment fugace dans l’histoire de nos pays partageant une tradition séculaire de bon voisinage et de coopération. Au cours de cette période, le monde a connu de nombreux changements, souvent pas pour le meilleur. Pourtant, l’essentiel est resté inchangé: je veux parler de la solide amitié entre la Russie et la Chine, qui ne cesse de se renforcer au profit et dans l’intérêt de nos pays et de nos peuples. Les progrès réalisés dans le développement des liens bilatéraux sont impressionnants. Les relations entre la Russie et la Chine ont atteint le niveau le plus élevé de leur histoire et gagnent encore en force; elles dépassent en qualité les alliances militaro-politiques de l’époque de la guerre froide, sans personne à qui donner constamment des ordres et sans personne à qui obéir constamment, sans limites ni tabous. Nous avons atteint un niveau de confiance sans précédent dans notre dialogue politique, la nature de notre coopération stratégique est devenue véritablement globale et se trouve à l’aube d’une nouvelle ère. Le président Xi Jinping et moi-même nous sommes rencontrés une quarantaine de fois et avons toujours trouvé le temps et l’occasion de nous entretenir dans le cadre de divers événements, officiels ou non.

Nos priorités sont le commerce et le partenariat économique. En 2022, nos échanges bilatéraux, déjà considérables à l’époque, ont doublé pour atteindre 185 milliards de dollars. C’est un nouveau record. De plus, nous avons toutes les raisons de croire que l’objectif de 200 milliards de dollars fixé par le président Xi Jinping et moi-même sera dépassé dès cette année et non en 2024. Il convient de noter que la part des règlements en monnaie nationale dans nos échanges mutuels augmente, ce qui renforce encore la souveraineté de nos relations.

Les plans et programmes conjoints à long terme sont mis en œuvre avec succès. Il n’est pas exagéré de dire que le gazoduc russo-chinois Power of Siberia est devenu «l’affaire du siècle» par son ampleur. Les approvisionnements en pétrole et en charbon russes ont augmenté de manière significative. Nos spécialistes participent à la construction de nouvelles centrales nucléaires en Chine, tandis que les entreprises chinoises s’engagent activement dans des projets de GNL [gaz naturel liquéfié, ndlr]; notre coopération industrielle et agricole se renforce. Ensemble, nous explorons l’espace et développons de nouvelles technologies.

La Russie et la Chine sont des puissances dotées de traditions anciennes et uniques et d’un énorme patrimoine culturel. Maintenant que toutes les restrictions liées à la pandémie sur les contacts mutuels ont été levées, il est important que nous augmentions les échanges humanitaires et touristiques dès que possible, renforçant ainsi la base sociale du partenariat russo-chinois. Les années thématiques interétatiques ont un rôle particulier à jouer dans ce contexte. Par exemple, l’exercice 2022-2023 est consacré à la coopération dans le domaine de la culture physique et des sports, très populaire parmi nos citoyens.

Contrairement à certains pays qui prétendent à l’hégémonie et sèment la discorde dans l’harmonie mondiale, la Russie et la Chine construisent des ponts, au sens propre comme au sens figuré. L’année dernière, nos régions frontalières ont été reliées par deux nouveaux ponts sur le fleuve Amour, «fleuve d’amitié» depuis des temps immémoriaux. Au milieu des «vagues et des vents» qui balaient la planète, nous coopérons étroitement dans les affaires internationales et coordonnons efficacement nos positions en matière de politique étrangère, controns les menaces communes et répondons aux défis actuels en nous serrant les coudes comme un «rocher au milieu d’un cours d’eau rapide». Nous promouvons activement les structures multilatérales démocratiques telles que l’OCS et les BRICS, qui acquièrent de plus en plus d’autorité et d’influence et attirent de nouveaux partenaires et amis. Le travail visant à coordonner le développement de l’Union économique eurasienne avec l’initiative «Une ceinture, une route» va également dans ce sens.

Nos pays, ainsi que des acteurs partageant les mêmes idées, ont toujours plaidé en faveur de l’élaboration d’un ordre mondial multipolaire plus juste, fondé sur le droit international plutôt que sur certaines «règles» servant les besoins du «milliard d’or» [théorie selon laquelle des élites cherchent à s’enrichir auprès du milliard d’individus les plus riches en détruisant le reste de l’humanité, ndlr]. La Russie et la Chine ont toujours œuvré à la création d’un système de sécurité régional et mondial équitable, ouvert et inclusif, qui ne soit pas dirigé contre les pays tiers. A cet égard, nous notons le rôle constructif de l’Initiative de sécurité globale de la Chine, conforme aux approches russes dans ce domaine.

Nous sentons que le paysage géopolitique du monde extérieur change radicalement. S’accrochant plus que jamais à ses dogmes obsolètes et à sa domination en voie de disparition, l’«Occident collectif» joue avec le destin d’Etats et de peuples entiers. La politique américaine de dissuasion simultanée à l’égard de la Russie et de la Chine, ainsi qu’envers tous ceux qui ne se plient pas au diktat américain, devient de plus en plus féroce et agressive. L’architecture internationale de sécurité et de coopération est en train d’être démantelée. La Russie a été qualifiée de «menace immédiate», et la Chine de «concurrent stratégique».

Nous apprécions la position équilibrée adoptée par la République populaire de Chine sur les événements en Ukraine, ainsi que sa compréhension de leur contexte historique et de leurs causes profondes. Nous saluons la volonté de la Chine d’apporter une contribution significative au règlement de la crise. Comme nos amis chinois, nous plaidons en faveur du strict respect de la Charte des Nations unies et des normes du droit international, y compris du droit humanitaire. Nous sommes attachés au principe de l’indivisibilité de la sécurité, grossièrement violé par le bloc de l’OTAN. Nous sommes profondément préoccupés par les actions irresponsables et carrément dangereuses qui mettent en péril la sécurité nucléaire. Nous rejetons les sanctions unilatérales illégitimes, qui doivent être levées.

La Russie est ouverte à une résolution politique et diplomatique de la crise ukrainienne. Ce n’est pas la Russie qui a rompu les pourparlers de paix en avril 2022. L’avenir du processus de paix dépend uniquement de la volonté de s’engager dans une discussion significative en tenant compte des réalités géopolitiques actuelles. Malheureusement, le caractère d’ultimatum des exigences posées à la Russie montre que leurs auteurs sont détachés de ces réalités et manquent d’intérêt pour trouver une solution à la situation.

La crise ukrainienne provoquée et entretenue avec diligence par l’Occident est la manifestation la plus frappante, mais pas la seule, de son désir de conserver sa domination internationale et de préserver l’ordre mondial unipolaire. Il est clair comme de l’eau de roche que l’OTAN s’efforce d’étendre ses activités à l’échelle mondiale et cherche à pénétrer dans la région Asie-Pacifique. Il est évident que des forces s’efforcent constamment de diviser l’espace eurasien commun en un réseau de «clubs exclusifs» et de blocs militaires qui serviraient à contenir le développement de nos pays et à nuire à leurs intérêts. Cela ne marchera pas.

En fait, les relations entre la Russie et la Chine constituent aujourd’hui la pierre angulaire de la stabilité régionale et mondiale, en stimulant la croissance économique et en garantissant un agenda positif dans les affaires internationales. Elles constituent un exemple de coopération harmonieuse et constructive entre grandes puissances.

Je suis convaincu que notre amitié et notre partenariat, fondés sur le choix stratégique des peuples des deux pays, continueront à se développer et à se renforcer pour le bien-être et la prospérité de la Russie et de la Chine. Cette visite du président de la République populaire de Chine en Russie y contribuera sans aucun doute. »

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Parti Communautaire Néoeurasien, PCN,
Neoeurasian Communitarian Party, PCN-NCP,
Неоевразийская Общественная Партия, PCN- НОП,
Neo Avrasyali Komunotarist Partisi, PCN-NAKP,
Partidul Coeunitar Neoeurasian, PCN …

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* Groupe officiel du PCN-НОП
La Cause des Peuples – The Peoples’ Cause – PCN-NCP-НОП

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# CENTRAFRICA-NEWS-TV/ À BANGUI, PRES DE 200 MANIFESTANTS EN SOUTIEN A LA CHINE ET LA RUSSIE

CNT - 336 manif prorusse (2023 03 23)

2023 03 23/
avec AFP/

Près de 200 personnes ont participé mercredi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, à une manifestation en soutien à la Chine et à la Russie, quatre jours après le meurtre de 9 Chinois sur un site minier dans le centre du pays.

Le rassemblement de près de 200 personnes à l’appel du Front Républicain, proche du pouvoir, a commencé dans la matinée et s’est achevé à la mi-journée au pied du monument d’hommage aux forces armées (FACA) et à ses alliés russes.

«NOUS AIMONS WAGNER»

Les manifestants ont brandi des drapeaux russes et des banderoles proclamant notamment «Soutien à la Chine» ou encore «La Russie c’est Wagner, nous aimons la Russie et nous aimons Wagner», et déposé une gerbe de fleurs devant l’ambassade de Chine.

PROVOCATION EN RCA : A LA VEILLE DE LA VISITE DE XI JINPING A MOSCOU, UN GROUPE ARME A ATTAQUE LA MINE D’OR DE CHIMBOLO EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET TUE NEUF CHINOIS. Un hasard bien entendu… Dimanche, 9 ressortissants chinois ont été tués dans l’attaque d’un site minier dans le centre du pays. Une commission d’enquête a été ouverte tandis que le président chinois Xi Jinping a appelé à «sévèrement punir» les coupables.

«Nous sommes là pour partager la douleur de la population chinoise qui est un partenaire incontournable de construction en Centrafrique», a déclaré à l’AFP Saint-Clair Banga-Bingui, secrétaire-adjoint du Front Républicain.

Bangui accuse la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, d’être à l’origine de cette attaque. L’alliance rebelle a rejeté ces accusations, pointant du doigt les «mercenaires russes (de l’organisme paramilitaire) Wagner» avec la complicité du gouvernement.

La Centrafrique est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d’intensité depuis 2018 grâce à la Russie. Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire avaient lancé une offensive sur Bangui et Faustin Archange Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie. Des centaines de paramilitaires russes avaient alors rejoint les quelques centaines déjà présents depuis 2018, permettant de repousser l’offensive des rebelles puis de les refouler d’une grande partie des territoires et villes qu’ils contrôlaient.

Photo :
Des manifestants à Bangui, le 22 mars 2023, lors d’une marche de soutien à la présence de la Russie et de la Chine en République centrafricaine / AFP
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# LUC MICHEL/ COMMENT LES RESEAUX PRO-RUSSES ONT GAGNE LA CYBER-GUERRE MEDIATIQUE CONTRE LA FRANCE EN AFRIQUUE

BBC 2023 - RP 016 réseaux (1)

 

2023 03 25/

« La France est « nerveuse » face à sa perte d’influence en Afrique », affirme Lavrov. « La voix solidaire de l’#Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d’influence de la France en Afrique. »

« À l’heure de la guerre en Ukraine, les soutiens au régime russe sont de plus en plus visibles en Afrique subsaharienne, un indice de l’influence croissante de Poutine sur le continent. Gouvernants, opposants, militants panafricanistes sur les réseaux sociaux ou simples manifestants, qui sont-ils exactement ? » interroge TV5 Monde …

QUELS SONT LES RESEAUX PRO-RUSSES EN AFRIQUE ?

Julius Malema, leader de la gauche radicale sud-africaine : « Nous sommes là pour dire à l’OTAN et aux Américains que nous ne sommes pas avec eux. Nous sommes avec la Russie et aujourd’hui nous voulons remercier la Russie. Donnez-leur une leçon, nous avons besoin d’un nouvel ordre mondial et nous sommes fatigués de recevoir des ordres des Américains ».

« Il y a une prolifération de chaînes Youtube qui relaient des discours déstabilisateurs. Ils créent un fossé entre l’Occident et les régimes africains et servent ainsi les intérêts russes », commente Mahama Tawat, chercheur à l’université de Malmö en Suède.

Comme eux, militants africains et partisans de Poutine ou abonnés sur les réseaux sociaux qui se comptent par milliers, multiplient ces derniers mois les interventions « anti-impérialistes » et favorables aux actions du pouvoir russe.

DES MANIFESTATIONS DE SOUTIEN

L’influence russe en Afrique se traduit aussi dans les rues de Bamako, N’Djamena ou Ouagadougou, où des manifestants hostiles à la présence militaire française au Sahel ont brandi des drapeaux russes. Elle se matérialise aussi par des offensives médiatiques.

Au Cameroun, la télévision « panafricaine » Afrique Média présente régulièrement des opinions pro-Kremlin dans le conflit avec l’Ukraine et invite régulièrement Kemi Seba. « Guerre Ukraine Russie : comment le leadership de Poutine fait paniquer l’Occident ? », « Projet d’assassinat de Vladimir Poutine : jusqu’où peuvent aller les Occidentaux ? », font par exemple partie des sujets débattus sur la page Facebook du média.

Ce terreau populaire pro-russe, dont il est difficile d’évaluer l’ampleur, est appuyé par la bienveillance de certains gouvernements africains envers le Kremlin.

Quand on analyse le vote de la résolution de l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine, adopté à une large majorité, le 2 mars on constate que sur 35 pays abstentionnistes, seize sont en Afrique. À ceux-là, il faut ajouter l’Erythrée qui a voté contre, et huit États africains qui n’ont pas participé au vote.

« ce sont soit des régimes autoritaires qui se sont abstenus, soit des pays qui ont des liens historiques, souvent militaires, avec la Russie depuis l’époque du bloc soviétique », analyse le chercheur de l’université de Malmö en Suède, Mahama Tawat.

La Centrafrique ouvertement tourné vers Moscou
Certains gouvernements se sont même ouvertement tournés vers Moscou, comme en Centrafrique où le pouvoir a appelé la Russie à la rescousse, lors d’une offensive de groupes armés fin 2020.

Des centaines de paramilitaires russes, des « mercenaires » du groupe Wagner selon l’ONU, sont venus renforcer ceux déjà présents dans le pays depuis deux ans.

La Centrafrique est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d’intensité depuis 2018 grâce à la Russie. Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire avaient lancé une offensive sur Bangui et Faustin Archange Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie. Des centaines de paramilitaires russes avaient alors rejoint les quelques centaines déjà présents depuis 2018, permettant de repousser l’offensive des rebelles puis de les refouler d’une grande partie des territoires et villes qu’ils contrôlaient.

Madagascar a signé discrètement un accord de coopération militaire avec la Russie en janvier comme nous l’explique notre correspondante à Antananarivo.

Plus récemment, le Mali, qui a sommé les forces françaises de partir, a reçu des équipements militaires russes dont deux hélicoptères de combat, en vertu d’ »un partenariat sincère et très ancien », selon l’armée.

Bamako accueille également un grand nombre « d’instructeurs russes », encore des paramilitaires de Wagner, selon la France et ses partenaires.
Tanzanie et Ouganda coopèrent avec les Russes
L’Afrique anglophone ne fait pas exception. En 2016, la Tanzanie et la Russie ont signé un accord de coopération militaire incluant l’entraînement de soldats africains dans des académies russes.

En Ouganda voisin, le fils du président Museveni, le puissant général Muhoozi Kainerugaba, a récemment affirmé un soutien sans ambiguïté à Vladimir Poutine.

« La majorité de l’humanité (qui n’est pas blanche) soutient l’action de la Russie en Ukraine. Poutine a absolument raison ! », tweetait fin février ce proche conseiller de son père.

Un terreau fertile : le début de l’offensive russe en Ukraine a coïncidé avec un boom des partages « d’infox », reprises en choeur par de nombreuses pages « panafricanistes » sur les réseaux sociaux.

Les angles d’attaques étaient récurrents : défendre la légitimité de l’invasion de l’Ukraine et montrer la supériorité militaire de la Russie.

« MACRON-POUTINE : FAKE NEWS, INFLUENCEURS, BARBOUZES… LES SECRETS D’UNE GUERRE DE L’OMBRE EN AFRIQUE » (DIXIT JEUNE AFRIQUE)

« Longtemps passives face à l’offensive de Moscou, les autorités françaises se sont résolues à riposter. Avec un objectif clair et assumé : dénigrer l’action des Russes et de Wagner en Centrafrique, au Mali et au Sahel (…) Par le biais de ses attaques informationnelles, la Russie cherche à accroître le sentiment antifrançais. »

Cette guerre, confiér au cyber-command du général Iannis, a été perdue par Paris.

« La Russie livre-t-elle une guerre par procuration contre la France en Afrique? », interroge Le Figaro (ce 3 février) : « En parallèle à sa guerre en Ukraine, Moscou prend position dans l’ex-pré carré français en s’inspirant des pratiques qui ont fait d’elle le maître du jeu en Syrie. Le Burkina Faso a demandé à la France de retirer ses forces spéciales engagées dans le combat contre le djihadisme dans le Sahel. Ce retrait s’inscrit dans une tendance au repli de l’ancienne puissance coloniale en Afrique alors que la Russie à travers le groupe Wagner mène une offensive idéologique sur le continent pour parachever son implantation militaire. »

« LA RUSSIE EST-ELLE EN TRAIN DE CHASSER LA FRANCE DU CONTINENT AFRICAIN? » (LE FIGARO)

« Oui. Avec un effet domino qui pourrait atteindre plusieurs pays. Après la République centrafricaine et le Mali en 2022, l’armée française quitte le Burkina-Faso, partout chassée par Wagner et les pouvoirs locaux. (…) Dans les trois capitales, les drapeaux russes fleurissent sur les bâtiments officiels et le sentiment antifrançais s’enflamme.

« LA DESINFORMATION RUSSE AFFAIBLIT L’INFLUENCE FRANÇAISE ET LA REMPLACE » (BBC)

Un important réseau social qui soutient les idéologies pro-Kremlin et anti-occidentales aide la Russie à déplacer la France dans plusieurs de ses anciennes colonies en Afrique.

Connu sous le nom de Russosphère (sphère russe), les postes typiques y suivent la ligne officielle russe et accusent la France de « colonialisme » contemporain, louent Vladimir Poutine et qualifient l’armée ukrainienne de « nazis » et de « satanistes ».

Selon les experts, ces fausses informations entretiennent la méfiance entre les pays africains et l’Occident et diminuent le soutien à l’Ukraine sur le continent.

La russosphère se décrit comme « un réseau de défense de la Russie ». Composé de plusieurs groupes de médias sociaux sur différentes plateformes, il a été créé en 2021 mais entièrement lancé en février 2022 – quelques jours seulement avant l’invasion russe de l’Ukraine. Le réseau a rapidement gagné plus de 40 000 abonnés.

Après l’invasion, l’accès aux médias officiels russes a été soit limité, soit interdit sur toutes les plateformes de médias sociaux populaires. En revanche, la sphère russe a immédiatement commencé à utiliser Facebook, YouTube et Twitter, ainsi que Telegram et VK, l’équivalent russe de Facebook.

Cette découverte intervient à un moment où les relations entre la France et plusieurs pays africains se détériorent rapidement, ce que les analystes attribuent en partie à l’influence du Kremlin et à une montée de l’humeur pro-russe alimentée par la propagande.

Le réseau remonte à un homme du nom de Luc Michel Dans le passé, M. Michel a travaillé pour légitimer les votes dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie :

EODE a organisé la Mission internationale de monitoring du Référendum d’auto-détermination en CRIMEE et à Sébastopol les 14-17 mars 2014, condition indispensable de sa validité et défi à l’OTAN et à l’OSCE, à qui elle a damné le pion : « Au moment où il bloquait les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Poutine en faisait venir d’autres via le Eurasian Observatory for Democracy and Elections (EODE), organisation non gouvernementale créée et administrée par (…) Luc Michel, afin de tenter de légitimer le référendum du 16 mars 2014 en Crimée » dit la revue de l’IFRI (Cfr. « Crimée : les contradictions du discours russe », par Jean-Baptiste Jeangène Vilmerin, in POLITIQUE ETRANGERE, 2015/1 (Printemps), éditée par l’IFRI, Paris).

LUC MICHEL :
DE LA CRIMEE A LA RUSSOSPHERE EN AFRIQUE

Le quotidien belge (Flamand) De Morgen écrivait en décembre 2022 : « Michel va désormais agir en tant qu’entrepreneur géopolitique pour agrandir la sphère d’influence russe en Afrique : « un groupe d’entrepreneurs indépendants, nous avons inventé le concept de guerre hybride. Nous travaillons avec la Russie, mais nous ne payons pas les services de sécurité. Une guerre hybride se nourrit de différentes manières : militaire, diplomatique et communication. Je fais cette dernière. » « Et puis il y a le Belge, l’activiste Luc Michel, avec qui tout a débuté. Il a, ensemble avec l’idéologue Jean Thiriart (…) avec l’organisation des élections façonné les instruments de la reconquête de l’empire soviétique et créer un espace, de Lisbonne à Vladivostok » .Michel est ravi des résultats des derniers référendums dans les républiques populaires de Louhansk, Donetsk,

RUSSOSPHERE :
EN POINTE DES RESEAUX PRO-RUSSES
DES RESEAUX SOCIAUX A LA RUE
« RUSSOSPHERE » EST AUJOURD’HUI BIEN UTILE POUR LE KREMLIN

Du 2 au7 février 2023, attaque massive internationale de l’OTAN contre le géopoliticien Luc Michel et ses réseaux pro-russes de la ‘Russosphère’ : plus de 50 articles en 15 langues, émissions TV, « rapports » bidons …

La BBC présente ainsi Russosphère :
« Une campagne pro-russe sur les réseaux sociaux tente d’influencer la politique en Afrique ». « Près d’un an après l’invasion de l’Ukraine, des militants alignés sur la Russie diffusent des messages pro-Kremlin en Afrique en utilisant un réseau coordonné en français couvrant Facebook, YouTube, Telegram et d’autres chaînes en ligne. Le réseau, surnommé « Russosphere », est lié à un militant politique belge qui a participé à la supervision des référendums contestés soutenus par la Russie en Crimée et dans le Donbass en 2014 …. L’activiste, Luc Michel, a également été impliqué dans un effort en 2021 pour créer une « République de Detroit » dissidente aux États-Unis, qui a suscité peu d’attention mais pourrait servir de modèle aux efforts alignés sur la Russie pour influencer la politique américaine, selon Logically. C’est le dernier exemple de la façon dont les campagnes d’influence liées à la Russie capitalisent sur les divisions sociales et politiques – une continuation de la tactique utilisée par le Kremlin lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. élection présidentielle. Et cela montre à quel point les médias sociaux restent un canal puissant pour diffuser des messages pro-russes, même si les grandes plateformes technologiques ont tenté de réprimer la manipulation et la propagande soutenue par l’État. »

« La Russie livre-t-elle une guerre par procuration contre la France en Afrique? », interroge Le Figaro (ce 3 février) : « En parallèle à sa guerre en Ukraine, Moscou prend position dans l’ex-pré carré français en s’inspirant des pratiques qui ont fait d’elle le maître du jeu en Syrie. Le Burkina Faso a demandé à la France de retirer ses forces spéciales engagées dans le combat contre le djihadisme dans le Sahel. Ce retrait s’inscrit dans une tendance au repli de l’ancienne puissance coloniale en Afrique alors que la Russie à travers le groupe Wagner mène une offensive idéologique sur le continent pour parachever son implantation militaire. »
« Plusieurs médias russes sont interdits depuis que Moscou a envahi l’Ukraine et cela permet à Moscou de contourner cet obstacle. Un des objectifs de « Russosphère » est ainsi de briser les liens entre la France et les pays africains, dans la continuité de ce que faisait déjà la Russie », écrit le grand hebdo belge TéléMoustique.

« CETTE STRATEGIE SEMBLE PORTER SES FRUITS »

« Si son influence réelle est difficile à estimer avec précision, cette stratégie semble porter ses fruits. Le Mali a déjà expulsé les soldats français qui avaient pourtant aidé Bamako à se débarrasser des indépendantistes islamistes de l’Azawad. Dernièrement, après un coup d’État au Burkina Faso, les forces spéciales françaises viennent d’y être déclarées persona non grata. Au même moment, les drapeaux russes flottaient dans le pays. »

L’UE a récemment lancé une série de programmes visant à lutter contre ce que la Commission européenne décrit comme la « désinformation » russe sur les réseaux sociaux au Sahel (sic).

SELON L’OFFICINE BRITANNIQUE LOGICALY, « L’INFLUENCE DE LA RUSSOSPHERE DANS LES PAYS AFRICAINS COMME LE MALI ET LE BURKINA FASO EST CONSIDERABLE »

« Il s’agit d’une opération d’influence à grande échelle avec des adeptes dans toute l’Afrique », a déclaré le chercheur Kyle Walter à la BBC. Le but de la campagne de propagande, selon les chercheurs de Logically (officine de l’OTAN), est clair : discréditer la France dans les pays africains avec lesquels elle entretient traditionnellement des relations étroites et empêcher les dirigeants africains de rejoindre l’alliance occidentale qui soutient l’Ukraine ».

Il est difficile d’évaluer l’impact de campagnes de désinformation spécifiques, mais en Afrique, le message pro-russe est entendu – amplifié, disons, les analystes, par des influenceurs locaux cultivés par la Russie.

« Le succès de gens comme Luc Michel est dû à son opposition à la France. Il puise dans de vrais griefs sur le terrain », explique Kevin Limonier, professeur associé à l’Université de Paris-8 étudiant les opérations d’information de Moscou en Afrique.

« La désinformation russe a été un facteur qui a contribué à chasser les forces françaises des pays du Sahel, en particulier du Burkina Faso », selon Ulf Laessing, de la Fondation Konrad Adenauer, un groupe de réflexion allemand de centre-droit.

En 2013, quelque 5 000 soldats français avaient été déployés pour combattre des groupes djihadistes militants au Mali ainsi qu’au Burkina Faso, au Tchad, au Niger et en Mauritanie. Mais l’année dernière, ils se sont retirés du Mali et s’apprêtent à quitter le Burkina Faso.

Ils ont subi la pression des gouvernements militaires des deux pays, mais Beverly Ochieng de BBC Monitoring convient que le sentiment populaire a peut-être quelque chose à voir avec cela.

« Des drapeaux russes ont été agités lors de manifestations au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, et cela est en partie dû aux opérations d’information pro-russes », dit-elle.

Au Burkina Faso, des manifestants ont attaqué l’ambassade de France et ont été entendus pour réclamer des liens plus étroits entre Ouagadougou et Moscou.

Cela correspond directement à M. Les objectifs de Michel. « Je pense que la Russie doit remplacer les Français dans toute l’Afrique », a-t-il déclaré à la BBC.

« Il est presque impossible d’estimer l’impact des opérations d’information », dit-il. Limonier, expert des campagnes d’influence du Kremlin.

Mais une chose est claire : de telles opérations inquiètent les occidentaux…

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BBC 2023 - RP 016 réseaux (2)

2023 03 25/

 

« La France est « nerveuse » face à sa perte d’influence en Afrique », affirme Lavrov. « La voix solidaire de l’#Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d’influence de la France en Afrique. »

 

« À l’heure de la guerre en Ukraine, les soutiens au régime russe sont de plus en plus visibles en Afrique subsaharienne, un indice de l’influence croissante de Poutine sur le continent. Gouvernants, opposants, militants panafricanistes sur les réseaux sociaux ou simples manifestants, qui sont-ils exactement ? » interroge TV5 Monde …

 

QUELS SONT LES RESEAUX PRO-RUSSES EN AFRIQUE ?

 

Julius Malema, leader de la gauche radicale sud-africaine : « Nous sommes là pour dire à l’OTAN et aux Américains que nous ne sommes pas avec eux. Nous sommes avec la Russie et aujourd’hui nous voulons remercier la Russie. Donnez-leur une leçon, nous avons besoin d’un nouvel ordre mondial et nous sommes fatigués de recevoir des ordres des Américains ».

 

« Il y a une prolifération de chaînes Youtube qui relaient des discours déstabilisateurs. Ils créent un fossé entre l’Occident et les régimes africains et servent ainsi les intérêts russes », commente Mahama Tawat, chercheur à l’université de Malmö en Suède.

 

Comme eux, militants africains et partisans de Poutine ou abonnés sur les réseaux sociaux qui se comptent par milliers, multiplient ces derniers mois les interventions « anti-impérialistes » et favorables aux actions du pouvoir russe.

 

DES MANIFESTATIONS DE SOUTIEN

 

L’influence russe en Afrique se traduit aussi dans les rues de Bamako, N’Djamena ou Ouagadougou, où des manifestants hostiles à la présence militaire française au Sahel ont brandi des drapeaux russes. Elle se matérialise aussi par des offensives médiatiques.

 

Au Cameroun, la télévision « panafricaine » Afrique Média présente régulièrement des opinions pro-Kremlin dans le conflit avec l’Ukraine et invite régulièrement Kemi Seba. « Guerre Ukraine Russie : comment le leadership de Poutine fait paniquer l’Occident ? », « Projet d’assassinat de Vladimir Poutine : jusqu’où peuvent aller les Occidentaux ? », font par exemple partie des sujets débattus sur la page Facebook du média.

 

Ce terreau populaire pro-russe, dont il est difficile d’évaluer l’ampleur, est appuyé par la bienveillance de certains gouvernements africains envers le Kremlin.

 

 

Quand on analyse le vote de la résolution de l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine, adopté à une large majorité, le 2 mars on constate que sur 35 pays abstentionnistes, seize sont en Afrique. À ceux-là, il faut ajouter l’Erythrée qui a voté contre, et huit États africains qui n’ont pas participé au vote.

 

« ce sont soit des régimes autoritaires qui se sont abstenus, soit des pays qui ont des liens historiques, souvent militaires, avec la Russie depuis l’époque du bloc soviétique », analyse le chercheur de l’université de Malmö en Suède, Mahama Tawat.

 

La Centrafrique ouvertement tourné vers Moscou

Certains gouvernements se sont même ouvertement tournés vers Moscou, comme en Centrafrique où le pouvoir a appelé la Russie à la rescousse, lors d’une offensive de groupes armés fin 2020.

 

Des centaines de paramilitaires russes, des « mercenaires » du groupe Wagner selon l’ONU, sont venus renforcer ceux déjà présents dans le pays depuis deux ans.

 

La Centrafrique est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d’intensité depuis 2018 grâce à la Russie. Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire avaient lancé une offensive sur Bangui et Faustin Archange Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie. Des centaines de paramilitaires russes avaient alors rejoint les quelques centaines déjà présents depuis 2018, permettant de repousser l’offensive des rebelles puis de les refouler d’une grande partie des territoires et villes qu’ils contrôlaient.

 

Madagascar a signé discrètement un accord de coopération militaire avec la Russie en janvier comme nous l’explique notre correspondante à Antananarivo.

 

Plus récemment, le Mali, qui a sommé les forces françaises de partir, a reçu des équipements militaires russes dont deux hélicoptères de combat, en vertu d’ »un partenariat sincère et très ancien », selon l’armée.

 

Bamako accueille également un grand nombre « d’instructeurs russes », encore des paramilitaires de Wagner, selon la France et ses partenaires.

Tanzanie et Ouganda coopèrent avec les Russes

L’Afrique anglophone ne fait pas exception. En 2016, la Tanzanie et la Russie ont signé un accord de coopération militaire incluant l’entraînement de soldats africains dans des académies russes.

 

En Ouganda voisin, le fils du président Museveni, le puissant général Muhoozi Kainerugaba, a récemment affirmé un soutien sans ambiguïté à Vladimir Poutine.

 

« La majorité de l’humanité (qui n’est pas blanche) soutient l’action de la Russie en Ukraine. Poutine a absolument raison ! », tweetait fin février ce proche conseiller de son père.

 

Un terreau fertile : le début de l’offensive russe en Ukraine a coïncidé avec un boom des partages « d’infox », reprises en choeur par de nombreuses pages « panafricanistes » sur les réseaux sociaux.

 

Les angles d’attaques étaient récurrents : défendre la légitimité de l’invasion de l’Ukraine et montrer la supériorité militaire de la Russie.

 

« MACRON-POUTINE : FAKE NEWS, INFLUENCEURS, BARBOUZES… LES SECRETS D’UNE GUERRE DE L’OMBRE EN AFRIQUE » (DIXIT JEUNE AFRIQUE)

 

« Longtemps passives face à l’offensive de Moscou, les autorités françaises se sont résolues à riposter. Avec un objectif clair et assumé : dénigrer l’action des Russes et de Wagner en Centrafrique, au Mali et au Sahel (…) Par le biais de ses attaques informationnelles, la Russie cherche à accroître le sentiment antifrançais. »

 

Cette guerre, confiér au cyber-command du général Iannis, a été perdue par Paris.

 

« La Russie livre-t-elle une guerre par procuration contre la France en Afrique? », interroge Le Figaro (ce 3 février) : « En parallèle à sa guerre en Ukraine, Moscou prend position dans l’ex-pré carré français en s’inspirant des pratiques qui ont fait d’elle le maître du jeu en Syrie. Le Burkina Faso a demandé à la France de retirer ses forces spéciales engagées dans le combat contre le djihadisme dans le Sahel. Ce retrait s’inscrit dans une tendance au repli de l’ancienne puissance coloniale en Afrique alors que la Russie à travers le groupe Wagner mène une offensive idéologique sur le continent pour parachever son implantation militaire. »

 

« LA RUSSIE EST-ELLE EN TRAIN DE CHASSER LA FRANCE DU CONTINENT AFRICAIN? » (LE FIGARO)

 

« Oui. Avec un effet domino qui pourrait atteindre plusieurs pays. Après la République centrafricaine et le Mali en 2022, l’armée française quitte le Burkina-Faso, partout chassée par Wagner et les pouvoirs locaux. (…) Dans les trois capitales, les drapeaux russes fleurissent sur les bâtiments officiels et le sentiment antifrançais s’enflamme.

 

« LA DESINFORMATION RUSSE AFFAIBLIT L’INFLUENCE FRANÇAISE ET LA REMPLACE » (BBC)

 

 

Un important réseau social qui soutient les idéologies pro-Kremlin et anti-occidentales aide la Russie à déplacer la France dans plusieurs de ses anciennes colonies en Afrique.

 

Connu sous le nom de Russosphère (sphère russe), les postes typiques y suivent la ligne officielle russe et accusent la France de « colonialisme » contemporain, louent Vladimir Poutine et qualifient l’armée ukrainienne de « nazis » et de « satanistes ».

 

Selon les experts, ces fausses informations entretiennent la méfiance entre les pays africains et l’Occident et diminuent le soutien à l’Ukraine sur le continent.

 

La russosphère se décrit comme « un réseau de défense de la Russie ». Composé de plusieurs groupes de médias sociaux sur différentes plateformes, il a été créé en 2021 mais entièrement lancé en février 2022 – quelques jours seulement avant l’invasion russe de l’Ukraine. Le réseau a rapidement gagné plus de 40 000 abonnés.

 

Après l’invasion, l’accès aux médias officiels russes a été soit limité, soit interdit sur toutes les plateformes de médias sociaux populaires. En revanche, la sphère russe a immédiatement commencé à utiliser Facebook, YouTube et Twitter, ainsi que Telegram et VK, l’équivalent russe de Facebook.

 

Cette découverte intervient à un moment où les relations entre la France et plusieurs pays africains se détériorent rapidement, ce que les analystes attribuent en partie à l’influence du Kremlin et à une montée de l’humeur pro-russe alimentée par la propagande.

 

Le réseau remonte à un homme du nom de Luc Michel Dans le passé, M. Michel a travaillé pour légitimer les votes dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie :

 

EODE a organisé la Mission internationale de monitoring du Référendum d’auto-détermination en CRIMEE et à Sébastopol les 14-17 mars 2014, condition indispensable de sa validité et défi à l’OTAN et à l’OSCE, à qui elle a damné le pion : « Au moment où il bloquait les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Poutine en faisait venir d’autres via le Eurasian Observatory for Democracy and Elections (EODE), organisation non gouvernementale créée et administrée par (…) Luc Michel, afin de tenter de légitimer le référendum du 16 mars 2014 en Crimée » dit la revue de l’IFRI (Cfr. « Crimée : les contradictions du discours russe », par Jean-Baptiste Jeangène Vilmerin, in POLITIQUE ETRANGERE, 2015/1 (Printemps), éditée par l’IFRI, Paris).

 

LUC MICHEL :

DE LA CRIMEE A LA RUSSOSPHERE EN AFRIQUE

 

Le quotidien belge (Flamand) De Morgen écrivait en décembre 2022 :  « Michel va désormais agir en tant qu’entrepreneur géopolitique pour agrandir la sphère d’influence russe en Afrique : « un groupe d’entrepreneurs indépendants, nous avons inventé le concept de guerre hybride. Nous travaillons avec la Russie, mais nous ne payons pas les services de sécurité. Une guerre hybride se nourrit de différentes manières : militaire, diplomatique et communication. Je fais cette dernière. » « Et puis il y a le Belge, l’activiste Luc Michel, avec qui tout a débuté. Il a, ensemble avec l’idéologue Jean Thiriart (…) avec l’organisation des élections façonné les instruments de la reconquête de l’empire soviétique et créer un espace, de Lisbonne à Vladivostok » .Michel est ravi des résultats des derniers référendums dans les républiques populaires de Louhansk, Donetsk,

 

RUSSOSPHERE :

EN POINTE DES RESEAUX PRO-RUSSES

DES RESEAUX SOCIAUX A LA RUE

« RUSSOSPHERE » EST AUJOURD’HUI BIEN UTILE POUR LE KREMLIN

 

Du 2 au7 février 2023, attaque massive internationale de l’OTAN contre le géopoliticien Luc Michel et ses réseaux pro-russes de la ‘Russosphère’ : plus de 50 articles en 15 langues, émissions TV, « rapports » bidons …

 

La BBC présente ainsi Russosphère :

« Une campagne pro-russe sur les réseaux sociaux tente d’influencer la politique en Afrique ». « Près d’un an après l’invasion de l’Ukraine, des militants alignés sur la Russie diffusent des messages pro-Kremlin en Afrique en utilisant un réseau coordonné en français couvrant Facebook, YouTube, Telegram et d’autres chaînes en ligne. Le réseau, surnommé « Russosphere », est lié à un militant politique belge qui a participé à la supervision des référendums contestés soutenus par la Russie en Crimée et dans le Donbass en 2014 …. L’activiste, Luc Michel, a également été impliqué dans un effort en 2021 pour créer une « République de Detroit » dissidente aux États-Unis, qui a suscité peu d’attention mais pourrait servir de modèle aux efforts alignés sur la Russie pour influencer la politique américaine, selon Logically. C’est le dernier exemple de la façon dont les campagnes d’influence liées à la Russie capitalisent sur les divisions sociales et politiques – une continuation de la tactique utilisée par le Kremlin lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. élection présidentielle. Et cela montre à quel point les médias sociaux restent un canal puissant pour diffuser des messages pro-russes, même si les grandes plateformes technologiques ont tenté de réprimer la manipulation et la propagande soutenue par l’État. »

 

« La Russie livre-t-elle une guerre par procuration contre la France en Afrique? », interroge Le Figaro (ce 3 février) : « En parallèle à sa guerre en Ukraine, Moscou prend position dans l’ex-pré carré français en s’inspirant des pratiques qui ont fait d’elle le maître du jeu en Syrie. Le Burkina Faso a demandé à la France de retirer ses forces spéciales engagées dans le combat contre le djihadisme dans le Sahel. Ce retrait s’inscrit dans une tendance au repli de l’ancienne puissance coloniale en Afrique alors que la Russie à travers le groupe Wagner mène une offensive idéologique sur le continent pour parachever son implantation militaire. »

« Plusieurs médias russes sont interdits depuis que Moscou a envahi l’Ukraine et cela permet à Moscou de contourner cet obstacle. Un des objectifs de « Russosphère » est ainsi de briser les liens entre la France et les pays africains, dans la continuité de ce que faisait déjà la Russie », écrit le grand hebdo belge TéléMoustique.

 

« CETTE STRATEGIE SEMBLE PORTER SES FRUITS »

 

« Si son influence réelle est difficile à estimer avec précision, cette stratégie semble porter ses fruits. Le Mali a déjà expulsé les soldats français qui avaient pourtant aidé Bamako à se débarrasser des indépendantistes islamistes de l’Azawad. Dernièrement, après un coup d’État au Burkina Faso, les forces spéciales françaises viennent d’y être déclarées persona non grata. Au même moment, les drapeaux russes flottaient dans le pays. »

 

L’UE a récemment lancé une série de programmes visant à lutter contre ce que la Commission européenne décrit comme la « désinformation » russe sur les réseaux sociaux au Sahel (sic).

 

SELON L’OFFICINE BRITANNIQUE LOGICALY, « L’INFLUENCE DE LA RUSSOSPHERE DANS LES PAYS AFRICAINS COMME LE MALI ET LE BURKINA FASO EST CONSIDERABLE »

 

« Il s’agit d’une opération d’influence à grande échelle avec des adeptes dans toute l’Afrique », a déclaré le chercheur Kyle Walter à la BBC. Le but de la campagne de propagande, selon les chercheurs de Logically (officine de l’OTAN), est clair : discréditer la France dans les pays africains avec lesquels elle entretient traditionnellement des relations étroites et empêcher les dirigeants africains de rejoindre l’alliance occidentale qui soutient l’Ukraine ».

 

Il est difficile d’évaluer l’impact de campagnes de désinformation spécifiques, mais en Afrique, le message pro-russe est entendu – amplifié, disons, les analystes, par des influenceurs locaux cultivés par la Russie.

 

« Le succès de gens comme Luc Michel est dû à son opposition à la France. Il puise dans de vrais griefs sur le terrain », explique Kevin Limonier, professeur associé à l’Université de Paris-8 étudiant les opérations d’information de Moscou en Afrique.

 

« La désinformation russe a été un facteur qui a contribué à chasser les forces françaises des pays du Sahel, en particulier du Burkina Faso », selon Ulf Laessing, de la Fondation Konrad Adenauer, un groupe de réflexion allemand de centre-droit.

 

En 2013, quelque 5 000 soldats français avaient été déployés pour combattre des groupes djihadistes militants au Mali ainsi qu’au Burkina Faso, au Tchad, au Niger et en Mauritanie. Mais l’année dernière, ils se sont retirés du Mali et s’apprêtent à quitter le Burkina Faso.

 

Ils ont subi la pression des gouvernements militaires des deux pays, mais Beverly Ochieng de BBC Monitoring convient que le sentiment populaire a peut-être quelque chose à voir avec cela.

 

« Des drapeaux russes ont été agités lors de manifestations au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, et cela est en partie dû aux opérations d’information pro-russes », dit-elle.

 

Au Burkina Faso, des manifestants ont attaqué l’ambassade de France et ont été entendus pour réclamer des liens plus étroits entre Ouagadougou et Moscou.

 

Cela correspond directement à M. Les objectifs de Michel. « Je pense que la Russie doit remplacer les Français dans toute l’Afrique », a-t-il déclaré à la BBC.

 

« Il est presque impossible d’estimer l’impact des opérations d’information », dit-il. Limonier, expert des campagnes d’influence du Kremlin.

 

Mais une chose est claire : de telles opérations inquiètent les occidentaux…

 

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