LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 01 19/
Retour sur la Géopolitique du Vatican !
Puissance géopolitique, au « soft power » mondial influent, le Vatican pratique une diplomatie active internationale, guidée uniquement par les intérêt temporel de cette puissance qu’est, toujours et encore, l’Eglise catholique. L’actualité nous révèle cette action influente, sur la Question de Jérusalem, mais aussi la déstabilisation de la RDC du président Kabila. Dans ces deux dossiers, le Vatican montre qu’il peu, au seul regard de ses intérêt, choisir des camps différents …
« dieu reconnaîtra les siens » dit-on. Mais en tout cas le Vatican sait choisir ses alliés avec opportunité, la sienne exclusivement !
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GEOPOLITIQUE DU VATICAN :
PUISSANCE POLITIQUE, POUVOIR SPIRITUEL, DIPLOMATIE INFLUENTE, LEADERSHIP, SOFT POWER MONDIAL …
I-
UNE FOIS DANS LE CAMPS PROGRESSISTE …
TOUJOURS LA QUESTION CENTRALE DE JERUSALEM, OU LE VATICAN S’OPPOSE A WASHINGTON ET TEL-AVIV
Bien décidé à maintenir le statut international de Jérusalem, voilà le Pape prêt à s’allier à l’islamo-conservateur Erdogan (qui vise à prendre, par opportunisme, la tête des musulmans sur la Question de Jérusalem) …
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GEOPOLITIQUE DE JERUSALEM (II):
LA ‘QUESTION DE JERUSALEM’ AU CENTRE DE LA DIPLOMATIE VATICANE
LE PAPE RECEVRA LE PRÉSIDENT TURC ERDOGAN
La discussion entre François Ier et Erdogan devrait porter sur le statut de Jérusalem, les deux hommes s’étant élevés chacun à leur manière contre la décision de Trump. Le pape François recevra le président turc Recep Tayyip Erdogan au Vatican le 5 février, a annoncé mardi le Saint-Siège, alors que les deux hommes se sont entretenus plusieurs fois au téléphone ces dernières semaines à propos de Jérusalem.
Le pape argentin avait été accueilli par Erdogan lors de son voyage en Turquie en novembre 2014 mais, selon la presse italienne, la dernière visite d’un président turc au Vatican remonte à celle de Celal Bayar à Jean XXIII en 1959.
La discussion entre le pape François et Erdogan devrait porter sur le statut de Jérusalem, les deux hommes s’étant élevés chacun à leur manière contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître comme capitale d’Israël la ville revendiquée aussi par les Palestiniens. Erdogan a plusieurs fois exhorté M. Trump « à revenir sur sa décision », tandis que le pape, qui a déjà reçu le roi de Jordanie Abdallah II le 19 décembre, a lancé des appels au « maintien du statu quo international défini par l’ONU ». Le pape a pour sa part plusieurs fois salué les efforts de la Turquie pour accueillir les réfugiés syriens chassés par le conflit de l’autre côté de la longue frontière entre les deux pays. Bien que le Vatican penche nettement dans le conflit syrien pour Damas et la Syrie multiculturelle et pluri-confessionnelle des Assad.
Mais les sujets de tension ne manquent pas non plus, comme le choix du pape d’évoquer publiquement et à plusieurs reprises le génocide arménien, alors qu’Ankara réfute avec virulence cette appellation pour les massacres de 1915/1916.
LE PAPE RÉITÈRE SON VOEU D’UN STATU QUO POUR JÉRUSALEM
François Ier a souligné que « seul un statut spécial, garanti par la communauté internationale, peut préserver son identité, sa vocation unique de lieu de paix ». Le pape François a réitéré son souhait d’un statu quo international pour Jérusalem et la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens pour une solution basée sur l’existence de deux Etats, indique ce jeudi un communiqué du Vatican.
Le pape argentin a implicitement critiqué à plusieurs reprises déjà la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Evoquant « le caractère spécifique de Jérusalem » dans une lettre à Ahmed al-Tayeb, grand imam d’Al-Azhar, le pape a souligné que « seul un statut spécial, garanti par la communauté internationale, peut préserver son identité, sa vocation unique de lieu de paix (…) et sa valeur universelle, permettant un avenir de réconciliation et d’espoir pour toute la région ».
Dans ce message envoyé à l’occasion de la ‘Conférence internationale en soutien à Jérusalem’ organisée par Al-Azhar, le pape réaffirme « la nécessité d’une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens pour une solution négociée visant à la coexistence pacifique de deux Etats à l’intérieur de frontières décidées entre eux et reconnues par la communauté internationale ».
Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, est un sujet passionnel. Après l’annexion de Jérusalem-Est, Israël a proclamé toute la ville comme sa capitale « éternelle et indivisible ». Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Depuis la création d’Israël en 1948, la communauté internationale considère que son « statut final » doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens. Le Vatican veut l’internationalisation deslieux saints des trois religions du Livre …
II-
UNE AUTRE FOIS DANS LE CAMPS IMPERIALISTE …
QUAND LE VATICAN, AUX COTES DES USA ET DES OCCIDENTAUX, PARTICIPE A LA DESTABILISATION DU CONGO DE KABILA
Au Congo Kinshasha, autre position, cette fois aux côtés des USA et des occidentaux, qui entendent opérer un changement de régime en RDC. Vatican, évêques congolais, appuyé sur les évêques belges (l’ancien colon), ont pris partie sans réserve contre le président Kabila !
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LUC MICHEL: GEOPOLITIQUE DU CONGO.
LE PIVOT DE L’AFRIQUE
sur https://vimeo.com/195241814
GUERRE OUVERTE ENTRE LE POUVOIR ET L’ÉGLISE CATHOLIQUE EN RDC
Les offices de ce dimanche ont démontré la détermination des évêques et leur sujétion mentale sur leurs fidèles. Une semaine après la marche des catholiques du 31 décembre 2017 en République démocratique du Congo et la répression inévitable par les forces de l’ordre, les fidèles étaient de retour en masse dans les églises ralliés parles évêques « pour dire que le temps n’est plus à la négociation ». Dans la plupart des églises, livrées à la politique partisane, « les prêtres ont tiré à boulets rouges sur le pouvoir en place ».
‘La Libre Afrique’ (édition Afrique de ‘La Libre Belgique’, d’où on a retiré opportunément le nom de l’ex colon), la version belge du ‘Monde Afrique’ (financé par OSIWA et les Réseaux Sorös), organes de déstabilisation de Kinshasha, expliquait ainsi que « Dans nombre de paroisses, les prêtres n’ont pas hésité à citer nommément certains acteurs politiques qui ont, selon eux, des responsabilités évidentes dans les événements de ces dernières semaines.
Les curés ont lu une lettre du cardinal Monsengwo, redevenu, depuis ce début d’année, le chantre de l’opposition au régime. “A la lecture de ce texte, chaque phrase, chaque mot était repris par les fidèles très déterminés”, poursuit un autre fidèle qui avoue qu’il avait “un peu déserté les cultes depuis un an et la signature de l’accord de la Saint-Sylvestre entre la majorité présidentielle et l’opposition sous l’égide des évêques de la Cenco. Ils se sont fait rouler par le régime. C’était prévisible mais ils n’ont rien entendu. Cette fois, les choses ont changé. Le temps n’est plus à la négociation” … »
Les évêques ont choisi la guerre civile : « Durant l’office, les prêtres ont rappelé qu’ils allaient poursuivre leur “opération cloches” du jeudi qui consiste à faire sonner les cloches de toutes les églises du pays, tous les jeudis à 21 heures pour demander (…) le départ de Joseph Kabila. “Cette opération est devenue une obligation, sourit un prêtre, contacté ce dimanche en début d’après-midi. “Ceux qui ne respecteront pas le mot d’ordre devront se justifier auprès de leurs supérieurs” (…) L’église catholique congolaise n’entend pas laisser retomber la pression. Outre “l’opération cloches” de jeudi, les prêtres ont donné rendez-vous vendredi 12 janvier à 10 heures du matin, à la cathédrale Notre-Dame du Congo sur le boulevard du 24 novembre pour une messe en mémoire des martyrs tombés ce 31 décembre lors de la marche des catholiques. Toutes les églises de Kinshasa ont lancé l’appel à la mobilisation pour ce rendez-vous de prières et de recueillement ». “Notre action est et demeure pacifique”, poursuit le prêtre » (sic).
LE VATICAN DÉPLORE « LA RÉACTION DISPROPORTIONNÉE DES FORCES DE SÉCURITÉ »
Derrière les évêque congolais, il y a évidemment non seulement le néo-colon de Bruxelles, le State Department et le Quai d’Orsay, mais aussi et surtout le Vatican !
Le Vatican a déploré ce 6 janvier « la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises pour disperser la marche des catholiques » dimanche dernier et estime « probable qu’il y aura d’autres manifestations » malgré les mises en garde du gouvernement. « Malheureusement, la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises n’a pas respecté le caractère pacifique de cette manifestation » (sic), a écrit le nonce apostolique à Kinshasa, Luis Mariano Montemayor, dans une Lettre aux ecclésiastiques congolais .
Les autorités ont interdit et dispersé dimanche dernier une marche des laïcs proche de l’Eglise qui demandaient au président Joseph Kabila de s’engager publiquement à quitter le pouvoir. Ces événements auraient fait au moins cinq morts, d’après plusieurs sources occidentales. Le gouvernement affirme, lui, qu’il n’y a pas eu de morts « en lien avec les manifestations du 31 décembre ».
« Tenant compte de la popularité de la marche du 31 décembre 2017, il est fort probable que d’autres initiatives seront organisées dans les prochains mois », ajoute la lettre du nonce datée du 5 janvier et qui s’échangeait sur les réseaux sociaux. Ingérence directe du Vatican dans le processus intérieur congolais !
Le gouvernement a « condamné fermement les événements survenus le 31 décembre 2017 et a mis en garde les organisateurs contre toute récidive ». Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 pour organiser le départ et la succession du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après la Constitution.
DERRIERE LA CHARGE DES EVEQUES LIGUES PAR LE VATICAN ET BRUXELLES CONTRE KABILA, IL Y A LA MONTEE EN PUISSANCE DE L’EGLISE NATIONALE KIMBANGUISTE …
Comment comprendre l’implication des évêques dans les appels à manifester contre Kabila ?
Il faut analyser sans concession la prise de position de l’Église catholique du Congo contre le président Kabila et poser les véritables questions :
– Comment la complicité de l’Eglise catholique s’est maintenue après 1960 avec le néo-colon belge (Cour belge, Eglise belge, Réseaux libéraux MR de Louis et Charles Michel, l’actuel premier ministre belge) (1) (2) et le Vatican (dont la diplomatie agissante et puissante est hostile au président Kabila et au président Nkurunziza du Burundi) ?
– Comment l’hostilité du Vatican et des évêques congolais et belges se double d’une rivalité avec l’EGLISE NATIONALE CONGOLAISE KIMBANGUISTE (issue de l’œuvre politique et religieuse du prophète Simon Kimbangu, héros de la résistance au colonialisme belge, arrêté et emprisonné par Bruxelles en 1921 et mort après trente années en prison), qui soutient Kabila ?
– Comment des évêques en sont arrivés à appeler à un soulèvement pour soutenir les intérêts néocoloniaux de Washington, Bruxelles et Paris ?
* Sur ce sujet essentiel :
Voir sur PANAFRICOM-TV/
LUC MICHEL SUR ‘ZOOM AFRIQUE’ (PRESS TV, 28 DEC. 2017):
POUR QUI AGISSENT VRAIMENT LES EVEQUES CONGOLAIS OPPOSES AU PRESIDENT KABILA, QUI APPELLENT A UN SOULEVEMENT ?
sur https://vimeo.com/249095093
A demi-mots, la très anti-Kabila ‘Libre Afrique’ confirme ce clivage religieux et écrit que « Après les sorties musclées et déterminées des églises catholiques et protestantes, il fallait s’attendre à ce que le pouvoir du président congolais hors mandat Joseph Kabila tente de sortir une nouvelle carte de sa manche. C’est fait depuis ce jeudi 18 janvier. Aux commandes de cette tentative de saboter la nouvelle marche des catholiques annoncée pour ce dimanche 21 janvier dans toute la RDC, le pasteur Théodore Mugalu, directeur de la maison civile de Kabila depuis 2003 et ex-ambassadeur de la RDC en Tanzanie. Un homme chargé de gérer les affaires de la famille mais aussi un défenseur acharné du maintien au pouvoir coûte que coûte de Joseph Kabila. Ce jeudi, donc, Mugalu, pasteur de l’évangile selon William Marrion Branham, un muhemba du Katanga, a invté dans ses beaux bureaux des pasteurs des églises du Réveil » …
LE « KIMBANGUISME » C’EST QUOI ?
Le nom officiel de l’Église kimbanguiste est depuis 1987 « Église de Jésus-Christ sur la Terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu », en sigle EJCSK, anciennement appelée « Église de Jésus-Christ sur la Terre par le prophète Simon Kimbangu ».
L’église est fondée le 6 avril 1921 par Simon Kimbangu. Ce jour-là, il déclare avoir eu une apparition de Jésus-Christ, qui lui aurait permis d’accomplir une guérison miraculeuse sur Nkiantondo. La nouvelle de ces événements se répand dans le Bas-Congo, mais également au Congo français et au Congo portugais (aujourd’hui Angola). Des pèlerins arrivent alors au village de Nkamba. On attribue ensuite de nombreux miracles à Simon Kimbangu : guérisons de malades voire résurrection des morts. Devant l’ampleur des événements, les autorités du Congo belge se sentent menacées par le mouvement de Kimbangu. Une enquête pour sédition est ouverte, menée par l’administrateur Léon Morel. Après une arrestation ratée le 6 juin 1921, Simon Kimbangu se réfugie à Mbanza Nsanda où il déclare : « Les blancs deviendront noirs et les noirs deviendront blancs » à propos de la décolonisation. Cela confirme les soupçons de sédition, et les recherches reprennent. Le 11 septembre 1921,il décide de se rendre aux autorités coloniales. Le 12 septembre, il est arrêté avec quelques disciples. Jugé par un tribunal militaire, il est condamné à la peine capitale avant que le roi des Belges ne commuât cette peine en prison à perpétuité. De 1921 à 1951, il passera donc 30 ans à la prison de haute sécurité d’Élisabethville (Lubumbashi).
Les autorités coloniales belges, considérant le kimbanguisme comme un mouvement subversif, prennent pendant plusieurs décennies des mesures répressives à l’égard des membres : envoi dans des camps de relégation, puis, à partir de 1940, dans des « Colonies Agricoles pour Relégués Dangereux » (C.A.R.D.). Les adeptes parviennent cependant à maintenir des activités clandestines.
L’Église kimbanguiste revendique 22 millions de fidèles dans le monde[réf. nécessaire]. Pour la CIA, environ 10 % des 85 millions d’habitants de la RDC sont kimbanguistes. Une autre estimation donne 10 millions de kimbanguistes en RDC, et 17 millions dans le monde. L’Eglise soutient le Président Kabila …
NOTES :
(1) Voir Luc MICHEL, KAZAKHGATE : VERS UN SCANDALE D’ETAT IMPLIQUANT LE PARTI LIBERAL BELGE MR ET SES RESEAUX AFRICAINS !
(2) Voir Luc MICHEL sur LA REPUBLIQUE D’EUROPE/
LE KAZAKHGATE DEVIENT-IL LE ‘REYNDERSGATE’ ? LE VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE BELGICAIN DES AFFAIRES ETRANGERES ET DERRIERE LUI LES RESEAUX DU MR EN AFRIQUE DE PLUS EN PLUS CIBLES !
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