Luc MICHEL pour Syria Committees – Comités Syrie /
Avec SANA – al Manar – AFP / 2013 06 05 /
« Oui nos frères, c’est un round que nous avons perdu »
– la Commission générale de la révolution syrienne, officine anti Assad sur Facebook.
Le gouvernement syrien et son puissant allié, le Hezbollah libanais, ont entièrement libéré ce mercredi la ville stratégique de Qousseir, « bastion des rebelles » selon les médias de l’OTAN et base terroriste depuis plus d’un an, remportant, après deux semaines d’une féroce offensive, un important succès face aux katibas djihadistes.
La ville de Qousseir, proche de la frontière libanaise, est devenue emblématique tant pour le gouvernement que pour les rebelles made in NATO qui en avaient fait « une place forte, avec des milliers de combattants et des stocks d’armes », selon les aveux de l’OSDH, l’officine de désinformation du MI6 britannique.
UNE VICTOIRE STRATEGIQUE MAJEURE
La région de Qousseir, située dans la province centrale de Homs, est stratégique car elle relie Damas au littoral, comprend plusieurs routes d’approvisionnement en armes aussi bien pour l’armée que pour les djihadistes, et ouvre la voie à l’Armée Arabe Syrienne pour la libération totale de la ville de Homs. Elle est située sur la route reliant Damas au littoral, sa base arrière, et au Liban, avec les bases de ses alliés du Hezbollah.
Qousseir ou Al-Qusayr, ville de 25.000 habitants, est située sur l’axe reliant la capitale au pays alaouite, la minorité dont est issue le président Assad, sur le littoral. Depuis plusieurs semaines, l’armée tentait de reprendre ce bastion djihadiste. Cette bataille était capitale pour la suite des opérations de nettoyage de la Syrie. C’était la « mère de toutes les batailles » syriennes.
La victoire de l’Armée Arabe Syrienne sécurise les liaisons entre Damas et Beyrouth (Liban), ainsi qu’avec la région côtière alaouite et la base navale russe de Tartous. Elle isole la rébellion et prépare le nettoyage complet d’Alep. Elle marque la coupure des lignes d’approvisionnement de l’ASL et des katibas djihadistes. En ligne de mire, la reprise totale de Homs.
« Si l’armée parvient à contrôler Qousseir, c’est toute la province de Homs qui tombe », affirmait il y a deux semaine à l’AFP Rami Abdel Rahmane, déjà en pleine panique, directeur du pseudo « Observatoire syrien des droits de l’Homme » (OSDH), une officine de propagande du MI6 britannique, chargée d’inventer « les faits quotidiens » sur la Syrie à l’usage complaisant des médias de l’OTAN, basée au Royaume-Uni. Le contrôle de Qousseir était essentiel pour les rebelles, car cette ville se trouve sur le principal point de passage des combattants et des armes en provenance et en direction du Liban.
UNE DEFAITE MAJEURE POUR L’ASL ET LES DJIHADISTES
Ce développement sur le terrain intervient le jour d’une réunion préparatoire tripartite ONU/Russie/Etats-Unis consacrée à une conférence de paix internationale sur la Syrie à Genève, alors que Paris et Londres ont accusé, à nouveau, le gouvernement de Bachar al-Assad « d’avoir utilisé des armes chimiques ».
Au bout d’une offensive lancée le 19 mai, l’armée « a rétabli la sécurité dans la totalité de la ville de Qousseir », a indiqué l’agence officielle syrienne Sana.
« Notre valeureuse armée a mené des opérations éclair au bout desquelles elle est parvenue à rétablir la sécurité dans la ville de Qousseir, après avoir tué un grand nombre de terroristes », a ajouté Sana faisant référence aux gangs terroristes de la rébellion.
Sana a précisé que les troupes du régime ont détruit « des tunnels où se cachaient » les rebelles qui, d’après l’agence, « se sont rendus en grand nombre ».
L’armée a également « désamorcé des dizaines de bombes posées par les terroristes dans les maisons et les rues pour entraver l’avancée de l’armée », selon Sana.
« La ville de Qousseir a été totalement désertée par les hommes armés (rebelles) face à l’avancée de l’armée », a indiqué par ailleurs la chaîne Al Manar, organe du mouvement chiite Hezbollah qui a un correspondant sur place et qui montré des images de destruction dans la ville. La chaîne a qualifié la prise de la ville de « grand exploit ».
Selon les militants, le puissant parti armé libanais, allié indéfectible du gouvernement de Bachar al-Assad, a été le fer de lance de cette offensive contre la ville rebelle et y a perdu des dizaines de combattants.
D’après Al Manar, les rebelles « se sont enfuis en direction de Dabaa et de Boueida al-Charqiya », deux villages situés au nord de la ville.
« Oui nos frères, c’est un round que nous avons perdu », a reconnu de son côté la Commission générale de la révolution syrienne (sic), une officine anti-Assad, sur Facebook.
L’Iran, principal soutien du Hezbollah, a « félicité l’armée et le peuple syriens » pour la victoire sur les « terroristes ».
Luc MICHEL