Fabrice BEAUR pour PCN-INFO /
Avec Correspondances Donbass – PCN-SPO / 2014 08 26 /
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Les forces militaires de la République populaire de Donetsk (DNR) se sont réorganisées depuis ces derniers jours. D’une simple force d’auto-défense construite autour de milices populaires, elles sont passées à une Armée offensive équipée de blindés, d’artillerie, d’obusiers et de groupes blindés motorisés répartis entre plusieurs bataillons autonomes. Précisons que ses armements ont tous été pris à l’ennemi ukrainien, ou livré par des unités qui ont changé de camps et rejoint la Résistance à la Junte de Kiev …
Cette réorganisation s’explique par deux facteurs :
– Les petites victoires jusqu’ici ont permis de récupérer un nombre de plus en plus important de matériel de guerre. Il n’y a pas de livraison d’armes russes comme l’affirme de façon mensongère la Junte de Kiev. Un commandant militaire de Donetsk a expliqué le « mystère » de la montée en puissance des milices populaires du Donbass : « Nous avons un seul fournisseur et fiable pour le matériel : l’armée ukrainienne ! »
Une bataille après l’autre, les milices populaires du Donbass se sont donc équipées de façon plus certaine.
– Nous arrivons à une période critique de la guerre. L’hiver approche. La mobilisation ukrainienne arrive à son maximum. Les dernières forces militaires (nouvellement équipées et entraînées – merci à l’OTAN) de la Junte vont arriver dans quelques jours dans la région. La situation économique et financière de l’Ukraine est au bord de l’effondrement. Les prêts internationaux risquent finalement de ne pas arriver. A Kiev, cela fait déjà plusieurs semaines qu’il n’y a pas d’eau chaude.
NOVOROSSIYA : PASSER A L’OFFENSIVE !
Il est donc temps pour les forces militaires de Novorossiya de passer à l’offensive afin de porter le Front encore plus loin et peut-être de figer la situation à son avantage, voir même de porter plus loin les combats (dans d’autres régions de Novorossiya occupée) si la Junte de Kiev persiste dans son refus de négocier et donc de faire des compromis et de se résigner à une situation dont elle est la seule responsable.
C’est dans ce cadre que la première offensive de l’Armée du Donbass semble être déjà une victoire dans le nouveau « chaudron du Nord ». Il reste encore à réduire au maximum les bataillons ukrainiens encerclés et à récupérer le matériel encore en fonctionnement pour grossier ses rangs. Mais nous pouvons déjà affirmer que c’est un coup important porté aux forces de Kiev.
D’ailleurs, c’est l’état-major du bataillon « Donbass » de la Garde nationale qui nous donne un indice supplémentaire (ses officiers, eux bien au chaud, ne sont pas sur le terrain de leur bataillon actuellement encerclé). Il vient d’appeler aux volontaires pour former des unités de guérilla. Et comme chacun le sait, c’est la forme de combat que l’on adopte quand on est en infériorité militaire.
Nous ne pouvons tout de même que sourire. Car une guérilla peut fonctionner durablement si elle a le soutien de la population. Et qui va aider des groupes nazis de Praviy Sektor et autres nationalistes ukrainiens en terre de Novorossiya ?
La série continue. Les bandéristes sont non seulement des criminels (mais ça l’Histoire nous l’a déjà enseignée) mais en plus des imbéciles. Les pieds-nickelés de Kiev !
OBJECTIF : LA MER D’AZOV
Nous sommes donc à un nouveau tournant de la guerre de Kiev contre Novorossiya. Car lors de cette offensive des groupes de reconnaissance de l’armée du Donbass ont vu qu’il n’y avait au sud tout au long de la frontière aucune force militaire de Kiev conséquente. En accord avec l’Etat-Major de Donetsk, ces groupes ont donc continué jusqu’à la ville côtière et frontalière de Novoazovsk. Ils ont attaqué le poste frontière au mortier. Et à leur surprise, l’ont emporté. Ils ont ensuite remonté la côté vers l’ouest en direction des villages de Obryv et Sjedove. Là encore, les accrochages avec les forces ukrainiennes ont tourné à leur avantage. Ils ont donc encore continué et ont affronté un plus gros morceau avec la ville même de Novoazovsk. Et les combats ont encore été à leur avantage.
C’est à ce moment-là, en relation avec la raclée que se prennent les bataillons de la Garde nationale plus au nord, dans le nouveau chaudron, les forces ukrainiennes autour de la ville de Telmanove (aujourd’hui sous le contrôle des forces de Novorossiya) se sont précipitamment retirées vers Mariupol, la ville côtière occupé par la Garde nationale depuis le mois de juin dernier et siège de l’administration régionale de l’oblast de Donetsk fidèle à Kiev. D’ailleurs, un officiel ukrainien a déclaré sur Facebook que les forces ukrainiennes ont du battre en retraite du fait de la supériorité des forces « terroristes », comprenez les groupes de reconnaissance de l’Armée de Novorossiya.
LIBERER MARIUPOL
A cette heure, Mariupol est toujours sous le contrôle de Kiev. Bien que des observateurs civils ont rapporté que des soldats de la Garde nationale s’enfuyaient en camions en direction de la ville de Zaporozhye dans un immense embouteillage, il reste une forte concentration de forces militaires sur place. Les Groupes de reconnaissance de Novorossiya ont déjà bombardé l’aéroport.
DEVELOPPEMENT MILITAIRE POSSIBLE …
Le développement de la « bataille de la Mer d’Azov » pourrait donc se développer de la manière suivante. Les dernières forces des bataillons ukrainiens encore en ordre de marche (arrière et à toute vitesse) actuellement encerclées dans le chaudron du sud-est de Donetsk arrivent à briser l’encerclement et vont se replier sur Mariupol. Sur son chemin, ils vont trouver des groupes de Novorossiya qui vont leur faire des piqûres de rappels.
Une fois regroupées sur Mariupol, les forces de Novorossiya pourraient marcher vers la Mer avec comme objectif la prise de Mariupol. Les groupes de reconnaissance alors en place auraient été en fait une avant-garde. Affaiblit, il est fort à parier que le restant des forces de Kiev battraient là aussi en retraite en 5eme vitesse.
Mais dans cette équation, un de mes correspondants à Donetsk m’indique qu’il reste deux points importants pour eux d’un point de vue militaire :
– La réduction de la poche ennemie à l’aéroport de Donetsk d’où partent en partie les bombardements et qui est une place forte de plusieurs centaines de gardes nationaux. Sans parler de la poche au sud et de l’aéroport de Lugansk qui restent un problème pour la sécurisation de la ville.
– L’arrivée dans la région des dernières forces de Kiev.
Ce même correspondant à Donetsk me dit que si ils sont confiant, il savent que rien n’est encore joué, que les combats vont encore être très durs. L’Armée de Novorossiya n’a pas de réserve, elle se bât sans discontinuer depuis de mois. Elle ne peut que gagner ou être défaite. « Nous défendons notre terre, notre famille. Nous sommes chez nous. Nous avons la motivation nécessaire ».
Ce n’est qu’une fois repris le contrôle de la Mer D’Azov que l’offensive repartirait au nord pour libérer tout le territoire de l’Union des Républiques populaires de Donetsk et Lugansk.
Et rien ne dit selon la situation que le conflit ne pourrait déborder et s’élargir à d’autres régions de l’Est de l’Ukraine. « Nous pensons tous à Kharkov » me dit mon correspondant. « Mais d’abord libérons notre territoire » ajout-t-il.
Au-delà de cette anticipation, il semble bien que la bataille pour la Mer d’Azov va bientôt s’engager. Cela marquerait alors la fin de « l’opération anti-terroriste » (ATO) (sic) de la Junte de Kiev. De l’offensive, Kiev passerait intégralement à la défensive.
Fabrice BEAUR
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