Luc MICHEL / 2015 02 25 /
Avec Belga – Le Canard Enchaîné – La Libre Belgique –
PCN-SPO – La République d’Europe/
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La Belgique est à la 15e place de la corruption mondiale ! Et elle la mérite bien, l’actualité le confirmant autour d’une vague de scandales de corruption, de niveau international. Les affaires dévoilées dans la presse belge n’étant que la partie émergée de l’iceberg. Et les prémisses de grands scandales à venir …
Hier le bourgmestre (maire) de Waterloo et ex ministre libéral, KUBLA, dormait en prison dans le cadre d’une grande affaire de corruption entre la Belgique, le géant industriel DUFERCO et la RDC. « De source proche de l’enquête, il apparaît que M. Kubla n’aurait été « qu’un petit poisson » et que les transferts de fonds concernent des sommes qui se compteraient en millions d’euros », commente La Libre Belgique …
Aujourd’hui, c’est l’ex maire d’Uccle (région de Bruxelles-capitale), ex ministre libéral lui aussi et ex président du Sénat belge, DE DECKER, qui est impliqué dans une énorme affaire de pots de vins avec l’ex président SARKOZY, dont l’avidité pour l’argent semble inépuisable !!! Une autre ex présidente du sénat belge et ex ministre PS, elle, Anne-Marie Lizin est déjà poursuivie devant les juridictions pénales, pour des faits semblables … Sale temps pour les ex …
FRANCE – SARKOZY – KAZAKHSTAN :
LE LIBERAL DE DECKER DANS UNE GRANDE AFFAIRE DE CORRUPTION INTERNATIONALE SELON LE CANARD ENCHAINE (PARIS)
Selon le Canard Enchainé, le député MR Armand De Decker aurait reçu la somme de 734.346 euros de la part d’une avocate citée dans l’affaire dite des « pots-de-vin aux proches de Sarkozy », lorsqu’il était vice-président du Sénat. « L’affaire implique notamment un dossier de vente d’hélicoptères au Kazakhstan et une histoire de trafic d’influence franco-belge ».
Si le nom d’Armand De Decker survient aujourd’hui, c’est parce que, dévoile le Canard Enchainé, « une demande de levée d’immunité parlementaire a été prononcée sur un sénateur UDI en France ». Dans cette affaire, mise au jour en 2012, « sont impliqués aussi trois puissants et riches hommes d’affaires domiciliés chez nous (Patokh Chodiev, Alijan Ibragimov et Alexander Machkevitch) et une avocate niçoise, Catherine Degoul ayant quelques affinités avec les comptes en Suisse ».
Or, les enquêteurs ont découvert que l’avocate avait encaissé 734.346 euros à un « influent représentant de la droite bruxelloise » : Armand De Decker . Il était alors Vice-président du Sénat. Un « remerciement pour avoir fait en sorte, en 2011, que le Parlement belge accélère l’examen de la proposition sur la transaction pénale élargie. Objectif: servir les intérêts économiques de Nicolas Sarkozy, qui espérait vendre 45 hélicoptères français au Kazakhstan. Le président de ce pays d’Asie centrale aurait en effet conditionné cette vente à la fin des poursuites pénales par la justice belge à l’encontre de son ami, le milliardaire belgo-kazakh Pathok Chodiev ». « Si Armand De Decker reconnaît sans problème avoir cumulé, à l’époque, son mandat de sénateur avec une mission d’expert juridique au sein de l’équipe d’avocats défendant Pathok Chodiev, il nie les accusations du Canard Enchaîné », précise La Libre Belgique. L’ex sénateur parle d’honoraires …
GROSSE AFFAIRE DE CORRUPTION ENTRE LA RDC ET LA BELGIQUE:
LE MAIRE DE WATERLOO, EX MINISTRE LIBERAL BELGE, EN PRISON !
« Les faits litigieux concernent les activités en République démocratique du Congo du groupe industriel Duferco, ce dernier étant suspecté d’avoir, au travers de la corruption d’agents publics congolais, « favorisé l’évolution d’investissements importants dans le secteur du jeu et des loteries », selon le communiqué du Parquet fédéral belge.
Ces fonds auraient été transmis au moins pour partie par l’intermédiaire Serge Kubla, ancien ministre wallon de l’Economie. Celui-ci est soupçonné d’avoir remis 20.000 euros à l’épouse de l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito, en exercice entre 2008 et 2012, lors d’une rencontre à l’hôtel « Président » de Bruxelles à titre d’acompte sur une somme évaluée à 500.000 euros. Selon le site internet du journal flamand « De Tijd » qui s’appuie des sources bien informées, M. Kubla aurait lui-même reçu « plusieurs centaines de milliers d’euros » de l’entreprise sidérurgique via une société écran off-shore.
LES DESSOUS DE LA NOUVELLE AFFAIRE DE CORRUPTION BELGO-CONGOLAISE : LA CORRUPTION IMPORTEE DE BELGIQUE EN RDC
« Coup de tonnerre, mardi, dans le ciel politique belge. Serge Kubla, qui fut député fédéral et wallon mais aussi vice-ministre-Président du gouvernement wallon avant, en 2014, de se consacrer exclusivement au maïorat de Waterloo, a été inculpé et placé sous mandat d’arrêt pour des faits présumés de corruption au Congo. Que reproche-t-on à ce libéral bon teint ? De s’être livré à des faits de corruption « sur une personne exerçant une fonction publique dans un Etat étranger ». Et cela comme auteur ou coauteur. C’est le juge d’instruction de Bruxelles Michel Claise qui est en charge du dossier, a indiqué le parquet fédéral dans un communiqué », commente La Libre Belgique.
« Tout commence avec la disparition mystérieuse d’un comptable belge du groupe industriel suisse Duferco. Il existe de sérieux indices laissant croire qu’il a été assassiné. La justice enquête donc et découvre assez vite l’existence de mouvements de fonds suspects. Pourquoi ces transferts d’argent ? Dans l’état actuel de l’enquête, il semble que Duferco ait cherché à pénétrer le marché de la sidérurgie congolaise (…) Il n’y a pas réussi mais lorsqu’il lorgnait ce marché, le groupe aurait, pour avancer ses pions ou parce qu’on l’y avait aimablement invité, décidé de refinancer la société nationale congolaise de Loterie. Et ce refinancement aurait donné lieu à divers versements de fonds dont plusieurs intermédiaires se seraient chargés. C’est dans ce cadre que Serge Kubla, qui serait en aveux, serait intervenu. ».
Evidemment DUFERCO ou les protagonistes congolais, dont l’épouse de l’ex premier ministre de RDC, nient tous. Mais le juge d‘instruction Claisse, spécialiste de la grande corruption internationale, est bien connu pour sa pugnacité. Il avait préparé soigneusement depuis novembre 2014 cette vague d’arrestations et de perquisitions.
D’ANCIENS MINISTRES CONGOLAIS DEVOILENT LE DESSOUS DES CARTES A LA LIBRE BELGIQUE (BRUXELLES)
« Duferco était intéressé par la Sosider », explique un ancien ministre congolais à La Libre Belgique, et avoue ne pas « vraiment » comprendre l’intérêt pour cette aciérie située à Maluku, dans la large périphérie de Kinshasa. « La demande d’acier, dans un pays comme le nôtre, est énorme », reconnaît un autre ancien ministre du Plan. « La Sosider pourrait être une réponse. Le problème, c’est que les matières premières et les intrants sont tous situés très très loin. Le projet a en effet été conçu à l’origine pour traiter le fer du gisement de Banalia, en Province orientale, à plus de 1 500 km. »
Ce qui explique aussi que cette usine n’ait jamais réellement fonctionné. » Vous vous imaginez qu’elle a été inaugurée en 1974 et que la ligne à froid a été interrompue deux ans plus tard. Le projet consistait en une joint-venture entre l’Etat zaïrois, Finsider Demag (Allemagne) et le consortium Italipianti (Italie). A l’époque, l’aciérie était dotée d’un laminoir à chaud d’une capacité de 100 000 tonnes/an, qui a cessé ses activités en 1988 après n’avoir produit que 68 000 t en quinze ans. Depuis, cet éléphant blanc voulu par le Maréchal Mobutu au sommet de sa volonté de développer à tout prix, et même au-delà du raisonnable, le made in Congo, tourne plus qu’au ralenti »,poursuit notre ex-ministre qui se souvient d’avoir vu passer « au moins cinq projets » pour ce mastodonte… Mais rien n’a jamais abouti. « Des Belges étaient déjà présents en 2002 ou 2003 aux côtés d’investisseurs Kazakhs. » Parmi les projets, il épingle celui du groupe industriel sud-africain Batman qui avait proposé de reprendre la gestion de ce complexe en ruines, mais en laissant la tâche au gouvernement congolais d’injecter les fonds nécessaires à son fonctionnement. On est en 2002 et les caisses de l’Etat sont alors encore bien plus vides qu’elles le sont aujourd’hui.
« L’Etat congolais pensait avoir déniché l’oiseau rare en 2003 avec le groupe Alferon. Un vrai jackpot », se souvient notre politicien. « Investissement proposé : 25 millions de dollars sur 5 ans et des rentrées fixes garanties de 1,5 million minimum par an pour l’Etat. Un conte de fées. Pourtant l’affaire va capoter. En cause ? Le boss de Alferon Management, Johannes Sittard qui, un an plus tôt, a fait la Une des journaux britanniques dans le cadre d’une énorme affaire de corruption qui a atteint le parti travailliste de Tony Blair. Sittard travaillait régulièrement avec des Kazakhs. L’un d’eux, naturalisé belge, devait habiter Waterloo… », poursuit l’ex-ministre qui enchaîne : « Dans un Etat normal, avec des infrastructures normales, le projet pourrait peut-être être viable. Mais l’investissement de base est énorme et plus le temps passe, plus il le sera. Ce sont surtout les intermédiaires qui gagnent leur vie sur ce type de projet. »
DES AFFAIRES A SUIVRE …
Rien ne permet encore de lier l’affaire De Decker (évoquée depuis de nombreux mois par la presse française, dont L’Express) et où on retrouve Sarkozy, à celle de Kubla. Mais les deux sont des barons du MR, le parti libéral francophones. Et l’un des inculpés de la seconde affaire De Decker, oligarque kazakh, est … le voisin de Kubla à Waterloo. DUFERCO investissant en RDC avec des investisseurs kazakhs et étant représenté par Kubla …
Cerise sur le gâteau, l’avocat fiscaliste de Kubla est lui-même poursuivi devant les tribunaux pour fraude fiscale de haut niveau ! Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume de Belgique …
Luc MICHEL