# PANAFRICOM/ REALISME DIPLOMATIQUE CONTRE PROVOCATION POLITIQUE : POURQUOI LE DOSSIER MAL MONTE CONTRE GUILLAUME SORO A OUAGADOUGOU S’EST EFFONDRE ?

PANAFRICOM soro dossier s'effondre (2016 06 11)

Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
2016 06 11/
https://www.facebook.com/panafricom

Comme je l’analysais en mars dernier, le dossier monté contre le président de l’Assemblée Nationale ivoirienne (et rappelons le n° deux de l’Etat) Guillaume Soro reposait sur des montages et une opération de désinformation dont j’avais alors identifié les véritables maîtres d’œuvre derrière les journalistes français mis en avant (qui sont de simples paravents, comme l’est Péan dans la déstabilisation du Gabon) : les officines de l’OTAN en Europe et les réseaux de barbouzes liés aux multinationales de la Françafrique ;

* Revoir mon analyse sur PANAFRICOM-TV/ 
LUC MICHEL: ENQUETE. 
LES RESEAUX OCCIDENT DERRIERE LE ‘SOROBASHING’ (26 FEVRIER 2016)

* Relire :
PANAFRICOM / COTE D’IVOIRE-BURKINA FASO. DOSSIER SORO – ATTENTAT DE OUGADOUGOU : ASSEZ DE MANIPULATIONS !

LA RIVALITE ZIDA-KABORE EN TOILE DE FOND DU MONTAGE POLITICO-JUDICIAIRE

Le principal organisateur de ce montage politico-judiciaire était le général quatre étoiles (autonommé) Zida, homme fort de la « révolution de couleur » réussie par les USA, avec la complicité passive mais pleine de rancoeurs de Paris (redevenu le bon élève soumis de la classe OTAN), au Burkina Faso. Et ce montage s’inscrivait à la fois dans le cadre de la rivalité pour la réalité du pouvoir entre Zida et le nouveau président Kaboré et dans la volonté des américains de mettre Soro sur la touche en RCI.

QUAND TOUT UN DOSSIER MAL MONTE S’EFFONDRE PAN APRES PAN …

Zida mis sur la toucle, ne restait qu’un dossier mal monté empoisonnant les relations entre Abidjan et Ouagadougou. Qui s’est effondré pan après pan …

1/ Un le Burkina Faso a admis le réalisme politique que les autorités Ivoiriennes avaient proposé pour le règlement diplomate de l’affaire, car il y avait précisément la manipulation de Zida derrière les juges militaires.

2/ Le populisme qui a caractérisé les nouvelles autorités burkinabe, pour plaire à une partie des pros mandats contre Soro, notamment le « Balai citoyen » (car les réseaux pro-américains de Georges Sorös se sont aussi mobilisés contre le n° 2 ivoirien) a mis les nouvelles autorités face à un dilemme. Qu’elles ont bien du résoudre.

3/ La Côte d’Ivoire qui avait protesté par un communiqué présidentiel du « mépris avec lequel le Burkina avais émis un mandat contre la deuxième personnalité de son pays » avait suspendu la nomination d’un nouvel ambassadeur au Burkina Faso. La RCI a à tous les niveaux manifesté un soutien indéfectible à Soro.

4/ La justice burkinabé à résolu elle même le problème car le mandat était « illégal et irrégulier », c’est ce qui a conduit la Cour de Cassation du Burkina Faso à annuler le mandat.

5/ Interpol a opposé au Burkina Faso une fin de non recevoir et signifié clairement « qu’ il ne pouvait pas exécuter ce mandat parce que émis par un juge militaire émanant d une juridiction d’exception dont le fondement est politique ». Ce qui par conséquent ne cadre pas avec les dispositions de fonctionnement des textes d’Interpol.

6/ Enfin les juges Burkinabés viennent de se rendre compte qu’ils avaient mal engagé la procédure car dans le rapport d’enquête le nom de Soro n’y figurait pas ! Ensuite les éléments sur lequels le procureur militaire fondait son argumentation étaient basés sur du dilatoire, une « écoute téléphonique d’origine douteuse et non authentifiée », or en Droit criminel ou pénal le doute profite à l’accusé

RETABLIR LES RELATIONS ECONOMIQUES ET POLITIQUES AVEC ABIDJAN EST VITAL POUR OUAGADOUGOU

BREF le Burkina Faso est en situation de relance économique et a un besoin vital de la Côte d’Ivoire, son principal partenaire qui accueille 4 millions de Burkinabés. La mission de haut niveau conduite par Salif Diallo est venu solliciter l aide d’Abidjan en vue de relancer l’économie du Burkina Faso, puis la relance de la coopération entre les deux pays. Il est prévu en juillet à Yamoussouko un conseil des ministres conjoint entre les deux gouvernements dans le cadre du Traité d’amitié conclu en 2008 entre les deux pays (Gbagbo et Compaore)

Donc remettre le dossier a la Côte d’Ivoire, c’est une fuite en avant des juges, qui ont voulu juste trouver une porte de sortie face aux obstacles juridiques.

QUAND LA QUESTION EST MAL POSEE SUR AFRIQUE MEDIA TV …

A noter que la question est mal posée sur AFRIQUE MEDIA, qui traite du sujet dans le « Bouquet spécial » de ce 11 juin : « Ouagadougou renonce à son mandat d’arrêt contre SORO et demande à Abidjan de poursuivre son président de l’assemblée dans le cadre d’une procédure de « dénonciation ». Comment expliquer la volte-face ? Quelles conséquences dans les relations diplomatiques ? » interroge la Télévision panafricaine sous un angle mal informé et biaisé …

J’y analyserai précisément, et en réponse, comment la question est mal posée et pourquoi les accusations contre Soro, forgées dans les officines occidentales de l’OTAN, des USA et des multinationales françaises, se sont en fait effondrées expliquant la « volte-face » !

LUC MICHEL / PANAFRICOM
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