L’interpellation de deux policiers belges mardi à la frontière franco-belge alors qu’ils venaient de déposer 13 migrants au bord d’une route de la campagne française, a tourné à l’incident diplomatique, que les autorités belges ont ensuite minimisé. Selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a en effet convoqué mercredi l’ambassadeur de Belgique pour « lui demander des explications ». Il a aussi « fait part de son mécontentement à son homologue belge dès hier (mercredi) matin » et « le message est passé », selon le ministère.
Les deux policiers belges avaient été interpellés par la police française mardi soir à Nieppe (Nord), ville frontalière, au volant d’un de leurs fourgons dans lequel se trouvaient treize migrants, dont trois mineurs, de nationalité afghane et irakienne, qu’ils venaient de déposer en rase campagne. Ils ont été remis en liberté dans la nuit de mardi à mercredi, a précisé la préfecture du Nord, après avoir été « entendus librement comme témoins au commissariat d’Armentières (Nord), où ils sont restés quelques heures ». Le président du SLFP Police, un syndicat policier belge, Vincent Gilles, avait affirmé mercredi à la RTBF que ses collègues avaient été menottés. Mais il est revenu ensuite sur ses déclarations. Sur les circonstances de l’interpellation, il n’y a « pas de reproches à faire aux collègues français », « il y a eu interpellation sèche, ferme », a estimé M. Gilles.