« Pourquoi Brussels Airlines est rachetée pour une bouchée de pain ?
Le montant du rachat des 55 % restants (2,6 millions d’euros) est dérisoire par rapport aux 150 millions d’euros qu’attendaient les actionnaires belges. Lufthansa l’a joué finement en profitant d’une clause de 2008, contestée par les Belges. La clause expliquait que si Brussels Airlines avait une dette envers Lufthansa (ce qui est le cas pour 45 millions d’euros), le prix de rachat serait alors réévalué à la baisse. Or les administrateurs belges de Brussels Airlines avaient proposé de rembourser cette dette récemment, mais avaient reçu le « niet » des Allemands. Malgré leurs pressions et leurs menaces d’aller en justice, les actionnaires « historiques » n’auront donc pas pu faire augmenter ce prix. Quand on sait que Lufthansa avait racheté ses premiers 45 % de Brussels Airlines pour 65 millions d’euros en 2008, alors que la compagnie n’était pas au mieux, on peut se dire que Lufthansa fait l’affaire du siècle. Même si en rachetant une société, on rachète aussi ses dettes. »