LM DAILY / 2018 09 14/
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
« A Idlib, la Turquie fournit des munitions militaires aux groupes armés », titrait hier ‘Pars Today’, un média d’Etat iranien. L’Iran étant partie prenante du « processus d’Astana » et ayant organisé il y quelques jours un Sommet tripartite Russie-Iran-Turquie lié à celui-ci. Il y a 72 heures, Poutine, décidé à exploiter toutes les lézardes du Bloc américano-atlantiste (dont Ankara est un des piliers), a invité l’Armée turque a participer aux grandes manoeuvres Vostok 2018, avec les armées chinoise et mongole. La réponse d’Ankara c’est cette opération d’intimidation contre Damas, mais aussi Téhéran et Moscou !
LES POSTES D’OBSERVATION D’ANKARA (ISSUS DU PROCESSUS D’ASTANA) SONT DEVENUS DE « VÉRITABLES BASES MILITAIRES PERMANENTES DE LA TURQUIE EN SYRIE »
Confirmant le renforcement militaire de la Turquie en Syrie, un haut membre du groupe terroriste Liwa al-Mutasim, affirme que « les postes d’observation d’Ankara sont devenus de véritables bases militaires permanentes de la Turquie en Syrie ». Évoquant les postes d’observation d’Ankara à Idlib, Mustafa Sejari, le chef du bureau politique du groupe terroriste djihadiste Liwa al-Mutasim qui est intégré à la soi-disant « Armée syrienne libre », a annoncé que « la Turquie avait envoyé à Idlib des dizaines de véhicules blindés et de chars, ainsi que des centaines de membres des forces spéciales ». Une mesure qui, selon Sejari, « aurait empêché Idlib de partager le sort des autres régions syriennes occupées par les terroristes », cette fois les frères rivaux djihadistes du Jabbat al-Nosra (al-Quaida en Syrie), qu’Ankara vient de laisser tomber. « Il y a eu de très gros renforts des forces turques à l’intérieur de la Syrie et ces postes d’observation sont désormais des bases militaires permanentes turques », a déclaré Mustafa Sejari, cité par Reuters.
Trois responsables turcs de la sécurité publique ont déclaré à Reuters que « des troupes, des véhicules blindés et du matériel avaient été envoyés à la frontière syrienne et que l’armée turque avait mis en place 12 postes militaires à l’intérieur même d’Idlib ». « Nous avons une présence militaire là-bas et si cette présence militaire est mise à mal ou menacée de quelque manière que ce soit, cela sera considéré comme une attaque contre la Turquie et entraînera donc les représailles qui s’imposent », a indiqué la source sécuritaire turque. L’armée turque ne commente pas les mouvements des troupes de l’Armée syrienne libre (ASL) que soutient Ankara, mais les images de Reuters ont montré que des convois militaires se dirigeaient vers la région frontalière la semaine dernière.
DES « ZONES DE DESESCALADE » TRANSFORMEES EN BASTIONS DE L’ARMEE TURQUE
Dans le cadre de l’accord d’Astana conclu avec la Russie et l’Iran et désignant Idlib et ses régions voisines comme une « zone de désescalade », des postes d’observation y ont été mis en place par Ankara. Le but était de maintenir le cessez-le-feu sur tout le territoire syrien, de préparer le terrain pour le rapatriement des réfugiés syrien ainsi que d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire. Depuis, trois zones similaires, à la frontière méridionale de la Syrie avec la Jordanie, à l’est et au nord de Damas, sont sous le contrôle de l’armée syrienne et de ses alliés.
Les principales localités de la province d’Idlib sont contrôlées non par l’ALS mais par des djihadistes liés à l’ancienne branche syrienne d’Al Qaïda, le Front Al Nosra.
LA TURQUIE A ÉGALEMENT LIVRÉ DES ARMES AUX GROUPES TERRORISTES À IDLIB
Par ailleurs, des sources proches des terroristes ont déclaré à Reuters que « la Turquie avait également livré des armes aux groupes terroristes à Idlib au cours de ces derniers jours, notamment des munitions et des roquettes ». Par ailleurs, les terroristes du Front al-Nosra ont refusé la demande de la Turquie appelant à leur dissolution et affirmé qu’ils combattraient l’armée syrienne.
La Turquie a intensifié ces derniers jours ses livraisons d’armes aux rebelles de la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, où l’armée gouvernementale syrienne et ses alliés veulent lancer une offensive terrestre malgré les mises en garde de la communauté internationale. Des sources rebelles ont encore déclaré à Reuters que « l’aide militaire turque s’était accentuée depuis le sommet de Téhéran vendredi dernier entre les présidents russe, turc et iranien, où aucun accord n’a pu être trouvé pour prévenir l’offensive des forces de Damas ».
« Les Turcs ont promis leur soutien militaire en vue d’une longue bataille », a aussi déclaré à ‘Reuters’ un chef de l’ASL, alliance armée des rebelles à forte composantes djihadistes qui est aidée depuis des années par les Occidentaux et Ankara. « L’armée turque a notamment fourni en grande quantité des munitions et des roquettes Grad », a-t-il ajouté.
« L’armée turque envoie aussi des renforts et des armes lourdes depuis une semaine dans la douzaine de postes d’observation qu’elle a établis dans la région d’Idlib, ainsi que plus à l’est, dans une zone au nord de la ville d’Alep », précise Reuters. « La Turquie a d’ailleurs demandé aux combattants de l’ALS du secteur d’Alep de rejoindre les lignes de front dans la province d’Idlib », ont précisé deux chefs rebelles.
QUI A ENCORE DES ILLUSIONS SUR LE ROLE D’ANKARA EN SYRIE ?
« La nouvelle sur le renforcement militaire des forces de l’ASL intervient alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a pas réussi à convaincre les principaux alliés d’Assad de consentir à un cessez-le-feu, lors de la réunion tripartite tenue entre les dirigeants iranien, russe et turc le vendredi 7 septembre à Téhéran », commente ‘Pars Today’.
« La Turquie, qui accueille déjà trois millions et demi de réfugiés syriens, craint un nouvel exode en direction de son territoire si la province d’Idlib, dernier bastion des insurgés en Syrie, est attaquée par les troupes loyalistes », dit Reuters.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, tout comme l’Onu, a évoqué un “désastre humanitaire” si la bataille d’Idlib devait être lancée. La Turquie prétend que l’assaut de l’armée syrienne sur Idlib, qui abrite environ trois millions de personnes, aura de graves conséquences humanitaires, reprenant mot pour mot la propagande de Washington et de l’ONU, tandis que Damas est déterminé à lancer des opérations pour libérer la dernière province syrienne toujours occupée par les terroristes.
# L’ANALYSE DE REFERENCE :
* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
DEBAT :
IDLIB AU COEUR DU QUESTIONNEMENT SUR LE ROLE DE LA TURQUIE ET LE REDPLOIEMENT DES USA EN SYRIE
LM DAILY 270
sur https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/posts/1392962774171470
* Voir aussi sur PCN-TV/
PRESS TV DEBAT AVEC LUC MICHEL:
OU VA LA SYRIE ? A IDLIB LES DERNIERES ILLUSIONS SUR TRUMP ET ERDOGAN S’ECROULENT
sur https://vimeo.com/289229423
(Sources : Reuters – Pars Today – EODE Think Tank)
Carte :
Les zones de désescalade du processus d’Astana (attention la situation militaire est celle d’il y a un an, Damas a depuis libéré le territoire national à l’exception de la province d’Idlib (occupée par l’ASL, les djihadistes du Jabbat al-Nosra et l’Armée turque) et du territoire vers l’Euphrate (contrôlé par la coalition pro-américaine, les armées américaine et française, et leurs supplétifs kurdes du PYD-PKK) …
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
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* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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