LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Les Livres Géopolitiques/ Geopolitical Books/
2019 03 29/
Le Livre géopolitique du jour …
Supplément Livres au ‘Quotidien Géopolitique de Luc Michel’/
Avec EODE-BOOKS
« Il n’y a jamais eu de livres très critiques sur Heineken.
Nous n’aimons pas ça. »
– Jean-François van Boxmeer, PDG de Heineken
# HEINEKEN EN AFRIQUE :
UNE MULTINATIONALE DECOMPLEXEE
Auteur: Olivier Van Beemen
Editeur: RUE DE L’ECHIQUIER
Un coup de projecteur sur le rôle des multinationales – au premier plan des “acteurs transnationaux non-étatiques” de la Géopolitique du XXIe siècle – en Afrique !
Fondée en 1873 à Amsterdam, Heineken est un fleuron de l’industrie néerlandaise et un symbole de la mondialisation triomphante, au même titre que Coca-Cola. Présente dans 170 pays, l’entreprise a fait de son implantation en Afrique, « le continent de demain », un objectif prioritaire.
Au terme d une enquête de cinq années, qui l’a conduit à mener plus de quatre cents entretiens dans douze pays africains et à consulter des centaines de documents émis par l’entreprise elle-même, Olivier van Beemen met en évidence les pratiques d’une multinationale dans une partie du monde où les États sont souvent défaillants : collaboration avec des dictateurs, voire des criminels de guerre, évasion fiscale, corruption des élites, etc. Il raconte avec précision les mécanismes qui permettent à Heineken de réaliser une marge financière de 50 % supérieure à la moyenne mondiale sur ce marché, tout en prétendant participer du développement économique du continent africain.
HEINEKEN EST-IL BON POUR L’AFRIQUE ?
LA MULTINATIONALE A EN EFFET RÉUSSI À IMPOSER SON PROPRE RÉCIT …
Ce récit est celle d’une pionnière qui, « malgré les obstacles liés au manque d’infrastructures, de pouvoir régalien et d’éducation en Afrique », aurait su « oublier ses intérêts pour rafraîchir de sa production une population reconnaissante ». Heineken serait « bon pour l’Afrique ».
Or c’est plutôt le contraire :
l’absence de réglementation en matière de marketing ou de santé a constitué un avantage dont la firme a tiré le meilleur profit, sans jamais tenir compte des dommages causés par l’abus d’alcool aux économies et aux sociétés dans lesquelles elle opère.
SOMMAIRE :
Avant-propos – C’est ici que ça va se passer ;
chapitre 1 Éthiopie – Turbulent paradis de la bière ;
chapitre 2 L’histoire – La conquête de l’Afrique ;
chapitre 3 Nigeria – Intégration à tous égards ;
chapitre 4 Vente et marketing – Guerres de la bière ;
chapitre 5 Sierra Leone – Le mystérieux ange gardien ;
chapitre 6 Impact – Créativité comptable ;
chapitre 7 Afrique du Sud – Bataille pour les townships ;
chapitre 8 Commerce socialement responsable – Alcool et philanthropie ;
chapitre 9 Burundi – Les dictateurs vont et viennent, Heineken reste ;
chapitre 10 Travailler chez Heineken – On violait ces femmes ;
chapitre 11 Congo – C’est ici qu’on apprend les ficelles du métier ;
chapitre 12 Zones de conflit – Éthique en temps de guerre et de dictature ;
chapitre 13 Rwanda – Brasser de la bière pour des génocidaires ;
chapitre 14 Et Heineken ? – Réactions et stratégie ;
chapitre 15 Mozambique – Avantages fiscaux en échange de propagande ;
Conclusion – Une île de perfection dans un océan de misère ;
Épilogue de la version française le patron et la promotrice
LA CRITIQUE DE ‘FRANCE INTER’
(1er SEPT. 2018)
Extraits :
« L’Afrique est aujourd’hui l’un des continents où l’on consomme le plus de bière. Augmentation du niveau de vie, accession de la population aux classes moyennes : de nombreux africains se mettent à consommer de la bière industrielle. Une véritable opportunité pour les grands groupes brassicoles, dont Heineken. Le journaliste néerlandais Olivier Van Beemen raconte les agissements de la firme sur le continent dans Heineken en Afrique, une multinationale décomplexée (éditions Rue de l’échiquier).
Au Rwanda, une brasserie hors de contrôle ?
Véritable culte dans certains pays, la bière cache pourtant un côté obscur. Selon Olivier Van Beemen, Heineken aurait contribué au génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994. « Les génocidaires étaient souvent ivres lorsqu’ils tuaient » explique le journaliste. « La bière fonctionnait aussi comme une récompense après une journée de massacres ». Rare dans le pays, la bière industrielle est distribuée en masse durant cette période noire.
Interrogé par le journaliste en 2017, Heineken indique que la brasserie rwandaise était devenue à l’époque hors de contrôle. Une version contredite par l’ancien directeur Afrique du groupe (…)
Au Congo, d’après un rapport d’enquête interne, les femmes employées étaient forcées de coucher avec les responsables de la brasserie ou des clients du groupe, et considéraient les activités sexuelles comme faisant partie de leur travail. Pour pousser les clients à boire plus de bière, elles étaient forcées de boire 5 à 10 bouteilles par jour. Une pratique qui continuerait aujourd’hui au Kenya. »
BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Olivier van Beemen est un journaliste d’investigation néerlandais spécialisé sur l’Afrique. Il a été pendant dix ans correspondant en France et travaille régulièrement pour Le Monde. Suite à la parution de Heineken en Afrique, il a été invité à donner des conférences lors de réunions internationales en Afrique et en Europe, et dans plusieurs universités. Le livre est même devenu le sujet d’un cours d’histoire à l’université d’Amsterdam.
Fiche technique :
Broché: 264 pages
Editeur : RUE DE L’ECHIQUIER
Collection : Diagonales
Langue : Français
ISBN-10: 2374250881
ISBN-13: 978-2374250885
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
(Supplément Livres géopolitiques
aux analyses quotidiennes de Luc Michel)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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