LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2019 03 30/
« La « nouvelle route de la soie » : opportunité économique, risque géopolitique ?
Par l’initiative « One Belt, One Road », la Chine poursuit ses ambitions économiques en Eurasie. Pour quelles opportunités et quels risques ? 57 Etats partenaires, dont 14 européens, ont apporte leur concours pour doter l’institution d’un capital total de 100 milliards de dollars, dont 30 % sont fournis par la Chine. Depuis l’annonce du projet de nouvelle route de la soie (One Belt, One Road, OBOR) par le président chinois Xi Jinping en 2013 à Astana (Kazakhstan), les initiatives chinoises de développement d’infrastructures terrestres et maritimes entre la Chine et l’Europe sont scrutées à la loupe par les observateurs. L’article de la politiste Christine Guluzian revient sur ce grand projet qui entend donner une nouvelle dynamique aux relations économiques entre la Chine et l’Union européenne, tout en participant au développement des nombreux pays traversés … »
– Julien Vercueil (Le Point, 29 déc. 2018).
« Selon une analyste, le leader chinois fait avancer la cause du pays par un activisme diplomatique touchant autant aux institutions qu’aux concepts. C’est aussi un nouveau cadre ideologique que Pekin tente de promouvoir dans le monde, sur la base de ses propres pratiques. La diplomatie chinoise forme un nombre croissant de diplomates et de hauts fonctionnaires etrangers. Si la diplomatie chinoise est aujourd’hui abondamment analysée, rares sont ceux qui le font à partir d’une lecture minutieuse du discours officiel chinois. Justyna Szczudlik, analyste spécialiste de la Chine au cercle de réflexion polonais de politique étrangère PISM, s’y est attachée avec rigueur et précision. Sa courte étude sur la diplomatie de « grande puissance » de la Chine décrypte la manière dont le président Xi Jinping tente d’introduire de nouveaux standards dans les relations internationales. Xi Jinping s’y attelle par plusieurs biais : tout d’abord par un activisme diplomatique … »
– L’activisme diplomatique selon Xi Jinping
(Alice Ekman, Le Point, 13 mars 2019).
# PARTIE III-
JUSQUE L’ATLANTIQUE !
COMMENT ARRIMER L’UNION EUROPEENNE A L’EURASIE …
* Voir aussi :
Partie I/ LE GRAND PROJET UNIFICATEUR DE XI JINPING QUI BOULEVERSE LES LIGNES GÉOPOLITIQUES
Partie II/ LES ROUTES AFRICAINES. DE L’AXE EURASIE-AFRIQUE A L’UNIFICATION DE L’AFROEURASIE
III-1
QUELLE DIMENSION GEOPOLITIQUE :
« L’EUROPE JUSQUA L’OURAL » (DE GAULLE – MACRON) OU « L’EURASIE DE VLADIVOSTOK A LISBONNE » (THIRIART – POUTINE) ?
« Diplomatie : Macron fait-il le poids ? »
– LCI (25 mars 2019, 15h).
On doit comprendre quelque chose, ce qu’on appelle actuellement « Occident », c’est le Bloc américain. Et dans ce bloc l’UE est la plus grande des colonies yankee depuis 1944.
QU’EST-CE QUI FAIT LA PUISSANCE AMÉRICAINE DEPUIS 1945 ?
QU’EST-CE QUI PERMET AUX AMÉRICAINS D’ÊTRE UNE SUPERPUISSANCE ?
C’est le contrôle de la seconde économie la plus puissante au monde qui est l’économie de l’Europe occidentale. Qu’est-ce qui permet aux Américains d’être une superpuissance ? C’est non seulement la puissance nord-américaine elle-même, mais (aussi) le contrôle de la puissance de l’Union européenne. Si vous voulez, pour prendre (l’exemple d’) un corps humain, l’Union européenne est le deuxième poumon des Américains. Cela s’exprime depuis 1944 au travers d’un système de domination coloniale en Europe. Il faut comprendre qu’en 1945 l’Europe est passée du statut de puissance coloniale au statut de colonie, c’est une colonie américaine.
Ma position, celle de mon Ecole géopolitique (1), est assez simple, je ne me définis pas comme Occidental, je me définis comme un décolonisateur et quelqu’un qui combat le colonialisme. En Europe colonisée, en Eurasie et en Afrique recolonisée !
LA VERITABLE EQUATION FONDAMENTALE DE LA GEOPOLITIQUE MONDIALE : MOSCOU ET PEKIN DOIVENT ARRACHER L’UE DES MAINS DE WASHINGTON !
Oublions tout d’abord la thématique des médias français, directement inspirée par L’Elysée et le quai d’Orsay. Lorsqu’il évoque « les continents européen et asiatique », Macron ressort la vieille géopolitique gaulliste des Années 1960, avec son « Europe de l’Atlantique à l’Oural ». Dès 1964, le père du Néoeurasisme, le géopoliticien belge Jean Thiriart parlait de « l’Europe jusque Vladivostok » (2). Formule que j’ai moi même introduit dans le débat politique, toujours en Belgique, avec mon interview de 1985 au quotidien socialiste « Le Peuple » intitulée « PCN, européen jusque Vladivostok » (3). La formulation de Macron est obsolète et la thématique Europe-Asie l’est tout autant. Au XXIe Siècle, on parle du continent eurasiatique. Poutine et Lavrov évoque notre formule des Années 1980 sur « l’Europe de Vladivostok à Lisbonne » (4). Et les « nouvelles routes de la Soie » de Xi Jinping vont jusque Madrid, Lisbonne, Birmingham, Nantes et Anvers …
Macron c’est la géopolitique du rétroviseur, notre vision eurasiatique c’est la Géopolitique de l’Avenir. Et l’avenir nous l’incarnions seul dès le début des Années 1980 (5).
Ajoutons que Macron se positionne sur une escroquerie politique. Il serait « le représentant de l’Europe » (sic). Alors que l’UE est profondément fracturée entre rivaux, Paris, Berlin et maintenant Rome. En sous-bloc régionaux, Visegrad et cie. Ce que Rumsfeld au nom du Régime Bush II appelait l’opposition de « la vieille Europe vs la nouvelle Europe » (6). Derrière les projets géoéconomiques de Poutine et Xi Jinping, complémentaires, il y a une vision géopolitique, un nouvel Ordre mondial, et surtout un projet de civilisation commune.
LE JEU SUBTIL DE LA DIPLOMATIE CHINOISE – COMME LA RUSSE – JOUE SUR LES « CONTRADICTIONS INTERNES » ET LES FRACTURES DU BLOC OCCIDENTAL ET DE L’UE
Pour imposer cette vision, la diplomatie de Xi Jinping, comme celle de Poutine et Lavrov, jouent sur les contradictions internes du Bloc américano-atlantiste et de l’OTAN (7), comme sur les fractures de l’UE aggravées, chacun dans un registre différent, par Trump et Poutine. Xi s’appuyant sur « un activisme diplomatique touchant autant aux institutions qu’aux concepts » …
Ces contradictions internes sont caractéristiques du Bloc américano-occidental : Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro. Autrement dit Bruxelles tire les marrons du feu pour Washington en Eurasie ! Et en Afrique, la collaboration militaire et politique franco-américaine se double aussi d’une « contradiction interne » (8) : l’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains Autrement dit Paris tire aussi les marrons du feu pour Washington en Afrique !
Déjà concurrencée par la « Seconde Europe » de Poutine ( 9), l’UE se sent prise en tenaille entre Donald Trump et « son approche contractuelle des relations internationales », d’un côté, et l’expansion chinoise, incarnée par son projet de « nouvelles routes de la soie » et ses investissements massifs un peu partout dans le monde et en Europe, comme en Italie, dernier pays à s’être laissé séduire. « Le monde traverse des mutations inédites : la Chine, la France et l’Europe sont toutes à un moment crucial de leur développement », a estimé lundi après-midi Xi Jinping, au premier jour de sa visite officielle en France, après être passé par l’Italie et Monaco.
Alors que la France souhaite mettre la lutte contre le changement climatique au cœur de cette revitalisation du multilatéralisme, Xi Jinping a déclaré : « Je viens en France avec la volonté de travailler pour que notre partenariat stratégique global soit à la pointe des enjeux de notre temps. » Depuis l’avènement de Donald Trump, Xi Jinping aime à se présenter comme un « acteur classique du concert des nations ». Le dirigeant communiste s’est même fait applaudir au forum de Davos en 2016 par le gratin du libéralisme économique mondial !
III-2
LES PROJETS DE XI JINPING POUR L’EUROPE DE L’OUEST
Xi Jinping promet à Rome une « nouvelle route de la soie à double sens ». Le président chinois Xi Jinping a promis à Rome ce 22 mars que son projet ambitieux de « nouvelles routes de la soie », qui suscite de l’inquiétude à Bruxelles et à Washington, ne serait pas à sens unique. « La partie chinoise souhaite des échanges commerciaux dans les deux sens et un flux d’investissements dans les deux sens », a-t-il affirmé, selon une traduction en italien de son discours prononcé après une entrevue avec son homologue italien Sergio Mattarella, qui l’a reçu avec tous les honneurs. « Rues du centre-ville vidées de tout véhicule, escorte à cheval d’ordinaire réservée aux monarques, des milliers de policiers mobilisés: la ville éternelle a déroulé le tapis rouge pour cette visite dont les autorités italiennes attendent une relance des échanges économiques entre les deux pays », commentait l’AFP.
« La contribution italienne à la nouvelle route de la soie est cruciale », a indiqué de son côté le président Mattarella, soulignant toutefois la nécessité que les échanges se fassent « dans les deux sens » et dans un esprit de « compétition loyale, dans le respect de la propriété intellectuelle et dans la lutte commune contre la contrefaçon ». Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte devait signer le lendemain un protocole d’accord avec M. Xi « pour sceller la participation de l’Italie à son projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres » (dixit l’AFP). Un protocole d’accord « non contraignant » (resic), « s’est empressé d’indiquer M. Conte à plusieurs reprises face à la nervosité manifestée à Washington et à Bruxelles ».
LES INQUIETUDES DE WASHINGTON :
« ROME N’A NUL BESOIN DE REJOINDRE CE PROJET DE NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE » (LA MAISON BLANCHE)
Un responsable de la Maison Blanche, Garret Marquis, a ainsi jugé la semaine dernière sur Twitter que « Rome n’avait nul besoin de rejoindre ce projet de nouvelles routes de la soie » (« Belt and Road Initiative »). L’Italie, dont l’endettement est le deuxième plus important de la zone euro et dont l’économie est officiellement en récession, ne cache pas son désir de faire affaire avec la Chine. Une importante délégation d’hommes d’affaires chinois accompagne le président Xi. Ils étaient les hôtes ce 22 mars du président Mattarella.
L’Italie est en retard par rapport à ses partenaires dans le commerce avec la Chine. Ses exportations vers l’empire du milieu n’ont pas dépassé les 13 milliards d’euros l’an dernier, quand elles représentent sept fois plus pour l’Allemagne, a a rappelé le secrétaire d’Etat italien à l’Economie Michele Geraci, fervent défenseur à Rome de la cause chinoise. Il s’est également efforcé d’apaiser les craintes des partenaires de l’Italie, dans une tribune publiée ce 22 mars par le ‘Financial Times’ : « Notre protocole d’accord est le premier dans son genre », car il prévoit des « concepts qui rapprocheront les projets conclus dans le cadre du « BRI » des pratiques en vigueur dans l’UE », « notamment en matière d’environnement », a-t-il ainsi assuré.
LES INQUIETUDES DE « L’EUROPE AMERICAINE »
Le président français Emmanuel Macron reste « sceptique ». Ce n’est « pas une bonne méthode de discuter de manière bilatérale des textes d’accord sur les nouvelles routes de la soie », a-t-il déclaré ce même 22 mars à Bruxelles après une première discussion à 28 sur le sujet. La chancelière allemande Angela Merkel s’est montrée plus mesurée, ne trouvant pas pour l’instant de critique à faire, mais soulignant toutefois « qu’il est toujours mieux d’agir de manière uniforme en Europe ».
Ce déplacement en Europe du président Xi intervenait dix jours après la publication par l’Union européenne d’un « plan en dix points », qui souligne que « la Chine est tout autant un rival qu’un partenaire commercial ». Ce 22 mars à Bruxelles, « les dirigeants européens ont posé les bases d’un front européen commun face à Pékin, voulu par Paris et Berlin afin de surmonter les divisions avant un sommet UE-Chine le 9 avril dans la capitale belge », commente l’AFP. La Commission présentera par ailleurs d’ici « fin 2019 » une large proposition sur « le futur industriel » de l’UE », qui « incluera des mesures au niveau commercial et de la concurrence ».
Après l’Italie, M. Xi s’est rendu à Monaco et en France, où il a participé à une rencontre inédite avec le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. L’objectif, selon la présidence française, sera de « trouver des points de convergence entre l’Europe et la Chine » sur des sujets comme le multilatéralisme ou la mise en oeuvre de l’accord de Paris sur le climat.
LA RECHERCHE D’UNE IMPOSSIBLE « UNITE EUROPEENNE » FACE A L’EURASIE
Réunis ce mardi à Paris face au dirigeant chinois, Macron, Merkel et Juncker se rassemblent autour d’une « stratégie cohérente dans le dialogue avec la Chine ». Trois des plus importants dirigeants de l’Union européenne, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker, se réunissaient ce mars à Paris avec Xi Jinping « pour tenter de lui présenter un visage européen uni sur les grands dossiers mondiaux ». « Le choix de l’évidence et de la raison au XXIe siècle est là, dans un partenariat eurochinois fort, défini sur des bases claires, exigeantes et ambitieuses », a déclaré lundi Emmanuel Macron, toujours englué dans sa « géopolitique du rétroviseur » obsolète, à l’issue d’un entretien avec son homologue chinois à l’Élysée, appelant à une Europe « unie » autour d’une « stratégie cohérente dans le dialogue avec la Chine ».
L’enjeu de cette réunion du 26 mars (et avant le prochain sommet UE-Chine le 9 avril à Bruxelles) « est double pour le Vieux Continent : il s’agit de se poser face à la Chine en interlocuteur crédible pour tenter de la persuader de canaliser ses ambitions économiques et diplomatiques dans les règles du multilatéralisme et, d’autre part, d’essayer d’unifier une Europe divisée face aux appétits de Pékin », que la Commission européenne (aux mains des Atlantistes) qualifie de « rival systémique ». « Il faut renforcer l’unité des Européens par rapport aux grandes puissances comme la Chine ou les États-Unis. Pour cela, travailler dans le cadre du couple franco-allemand et de l’UE » (vision dépassée du Gaullisme), résume une source du palais présidentiel français, ajoutant qu’il faut aussi « construire avec la Chine un agenda positif, notamment dans le climat, dans le cadre d’un multilatéralisme en crise ».
ARRIMER L’UE AU BLOC EURASIATIQUE
Pour autant, le projet de Xi jinping d’infrastructures de transport vers l’ouest, son approche très bilatérale, négociant avec chaque pays, et ses investissements dans des actifs stratégiques inquiètent et divisent dans l’UE, où la Chine a investi au moins 145 milliards d’euros depuis 2010. « L’Europe a un besoin urgent d’une stratégie pour la Chine, une stratégie digne de ce nom », a déclaré le commissaire européen allemand Günther Oettinger, disant par exemple voir « avec inquiétude qu’en Italie et dans d’autres pays européens des infrastructures d’importance stratégique comme les réseaux d’électricité, les lignes ferroviaires à grande vitesse ou les ports ne sont plus dans des mains européennes mais chinoises ».
D’où l’agitation du spectre chinois, jumeau de la « Chinafrique » agitée par Paris en Afrique. « Si certains pays croient pouvoir faire de bonnes affaires avec les Chinois, ils seront surpris quand ils s’apercevront qu’ils sont devenus dépendants », a mis en garde le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas. Mais les Chinois affirment au contraire que leurs investissements dans les pays d’Europe sont favorables à l’unité de l’Union. « Les pays qui manquent d’élan économique, comme le Portugal, l’Italie ou la Grèce, sont marginalisés dans l’intégration économique régionale. Coopérer avec la Chine les aidera à regagner de la vitalité économique et faire entendre leur voix dans les affaires régionales », résumait dimanche le journal chinois de langue anglaise ‘Global Times’.
NOTES ET RENVOIS DE LA PARTIE III :
(1) Voir sur PCN-TV /
NOTRE ECOLE GEOPOLITIQUE ET SA VISION DU MONDE
(PARLONS DE NOUS – 1) /
LUC MICHEL VOUS EN DIT PLUS – 002
Notre Ecole géopolitique :
de la « Grande-Europe » (1964) à « l’Axe Eurasie-Afrique » (2013), en passant par « l’Ecole géopolitique euro-soviétique » (1982-91) et « l’Axe Paris-Moscou » (1992).
Les concepts inventés ou réinventés par nous :
« la Grande-Europe de Reykjavik à Vladivostok » (1964) – « L’Empire euro-soviétique de Vladivostok à Reykjavik » (1983) – « L’Eurasisme » (réinvention, 1984) – « L’Axe Paris-Moscou » (1992) – « La Seconde Europe eurasiatique » (2006) – « L’Axe Eurasie-Afrique » (2013) …
Notre travail des Années 1982-92 et sa postérité eurasiste en Russie.
(2) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : GEOIDEOLOGIE : NEOEURASISME. THIRIART, ‘LE BELGE FAVORI DE POUTINE’ (DE STANDAARD)
Voir aussi :
Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’Ecole de géopolitique « euro-soviétique » où nous prônions une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques. Mes « Thèses sur la Seconde Europe » sont la continuation, actualisée, de nos positions géopolitiques des Années ’80.
Cfr. GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
(3) Luc MICHEL, « PCN … européen jusqu’à Vladivostok », interview au quotidien socialiste « LE PEUPLE », Charleroi, 14 et 15 septembre 1985.
(4) Cfr. Luc MICHEL, PCN-INFO/ GEOPOLITIQUE/
POUTINE POUR LA GRANDE-EUROPE « DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE »
(5) Voir Karel Huybrechts, PCN-SPO /
L’EURASIE EST UNE IDEE EN MARCHE. MAIS QUI PARLAIT DE L’EURASIE ET DE L’EURASISME IL Y A 30 ANS ?
Et sur PCN-TIMELINE /
IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE
(6) Cfr. sur # LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LE FANTOME GEOPOLITIQUE DE LA MITTELEUROPA (II). NOSTALGIES DE PUISSANCES DEFUNTES INSTRUMENTALISEEES AU SERVICE DE LA DOMINATION AMERICAINE
(7) Cfr sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY :
* LES CONTRADICTIONS INTERNES DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL : LA BELGIQUE MAILLON FAIBLE DE L’OTAN ET DE L’UE ?
* Et LES CONTRADICTIONS INTERNES DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL (II) : EXPULSIONS DE DIPLOMATES RUSSES. ‘LA BELGIQUE ABOIE AVEC LES LOUPS DE L’OTAN, MAIS NE MORD PAS MOSCOU’
(8) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE AFRICAINE : INTRODUCTION A LA “NOUVELLE POLITIQUE AFRICAINE” DE TRUMP
Extrait :
« … mes analyses sur cette Recolonisation de l’Afrique par les USA, sous prétexte du soi-disant « Printemps africain », qui est la menace principale en Afrique aujourd’hui. Paris et la Françafrique étant devenu les auxilliaires militaires de l’AFRICOM (la nouvelle « infanterie sénégalaise du Pentagone », comme je la nomme), « le nouveau sherif de l’Afrique » comme l’a dit le Général US Mattis, chef du Pentagone sous Trump, en avril 2017 sur la base française de Djibouti …
Il y a un arrière-plan géopolitique au soi-disant « printemps africain » de 2014-2018.
Ma thèse, c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008, que 2007 et 2008 ont été des tournants géopolitiques en Afrique …
« Beaucoup de panafricanistes ont une vision du passé, un logiciel bloqué il y a 10, 20 ou 50 ans. La haine justifiée de la Françafrique leur occulte la réalité de LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA. Le retour de la France dans l’OTAN organisé par Sarkozy en 2007, la création de l’AFRICOM, le commandement unifié de l’US Army pour l’Afrique, par Bush II et Obama en 2007-2008, sont les marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique. Que confirment Trump et Bolton (lui même idéologue du Régime Bush II) aujourd’hui !
Comme dans l’OTAN, la collaboration militaire et politique franco-américaine se double d’une « CONTRADICTION INTERNE » (caractéristique du Bloc américano-occidental) : l’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains (Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont aussi opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro). Autrement dit Paris tire les marrons du feu pour Washington en Afrique !
(9) L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.
Cfr. Luc MICHEL, EODE THINK TANK/ GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU,
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/
(Sources : Daily Telegraph – PCN Timeline – Le Peuple (1985) – De Standaard – Editions Machiavel – ELAC Website – AFP – Afrique Media – EODE-TV – PCN-TV – Press TV – Courrier International – Die Welt – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
________________
* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
WEBSITE https://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III – GEOPOLITIQUE
TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE http://www.eode.org/